Au cours des deux derniers mois, la Russie a perdu plus de 70 000 soldats dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine. Voilà ce qu'affirment les services de renseignement militaires britanniques. Il s'agit de morts ou de blessés graves. Ce chiffre reflète l'intensité des combats, notamment avec l'apparition d'un nouveau front dans la région de Kharkiv en mai. Depuis, la moyenne quotidienne des victimes a augmenté pour dépasser les 1000 soldats.
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Le ministère britannique de la Défense attribue cette situation à une intensification de l'offensive par la Russie. Un haut fonctionnaire de l'Otan a qualifié les pertes d'«astronomiques» et a avancé le même chiffre que les Britanniques. Selon les analyses du ministère de la Défense, cela ne devrait pas diminuer dans les mois à venir.
Malgré la courte durée de l'offensive, celle-ci aurait contribuer à disperser les ressources ukrainiennes à certains endroits et permis à la Russie de réaliser de nouveaux gains dans la région de Donetsk toute proche. Mais la combinaison d'une défense ukrainienne solide et d'une armée russe mal entraînée aurait atténué l'efficacité de cette stratégie.
La deuxième approche de la Russie, qui consistait à déployer des troupes de dix à quinze fantassins, a permis d'obtenir des gains plus modestes. Selon le ministère britannique de la Défense, cette tactique s'est toutefois révélée inadaptée pour réaliser des percées significatives.
Aux yeux du Kremlin, les offensives de plus grande envergure – telles que celles menées à Avdiivka coûteraient cependant trop cher en vies humaines. Elles n'auraient donc pas été envisagées comme viables sur le long terme. Ce revirement démontre que la Russie tente de minimiser les pertes, au détriment de l'efficacité.
(Traduit de l'allemand par Valentine Zenker)
