Arrivé triomphalement en papamobile sur la pelouse du stade d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien, le pape François a promis aux fidèles d'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde: «L'Irak restera toujours avec moi».
Le souverain pontife a conclu sa visite historique en Irak, dimanche, avec une messe devant des milliers de fidèles dans le nord du pays ravagé par les djihadistes. Il a appelé les chrétiens encore dans le pays à «ne pas se décourager».
Après avoir prié pour les «victimes de la guerre», dans les décombres de Mossoul, ancienne «capitale» autoproclamée du groupe Etat islamique (EI), ou dans l'église tout juste restaurée d'une localité martyre de la plaine de Ninive, le souverain pontife a célébré la plus grande messe de son voyage sous haute sécurité.
En Irak, le nombre des chrétiens a fondu en 20 ans de 6% à 1% de la population. Nombreux sont ceux qui ont vécu les exactions de l'EI et se réjouissent du passage du papal:
De nombreux chrétiens hésitent encore à rentrer définitivement chez eux. Quand en 2014, l'EI a pris la plaine de Ninive, des dizaines de milliers d'entre eux ont fui et peu font désormais confiance à des forces de l'ordre qui les avaient alors abandonnés, disent-ils.
Aujourd'hui, beaucoup affirment vivre dans la peur des paramilitaires désormais intégrés à l'Etat et qui ont repris le terrain aux djihadistes.
Avant d'aller dans le nord du pays, le souverain pontife s'était rendu samedi à Nadjaf, ville sainte musulmane chiite du Sud, pour rencontrer le grand ayatollah Ali Sistani. Ce dernier lui a dit oeuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent en «paix», en «sécurité» et avec «tous leurs droits constitutionnels». (jah/ats)