En visite en Cisjordanie, Netanyahou veut intensifier les opérations
Vendredi, Benyamin Netanyahou s'est rendu dans le camp de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967, au lendemain de l'explosion dans le centre d'Israël de bombes dans plusieurs bus. Selon des responsables israéliens, les engins explosifs étaient similaires à ceux utilisés en Cisjordanie occupée.
Le bureau du Premier ministre a précisé qu'il avait, lors de sa visite du camp – condamnée par l'Autorité palestinienne –, ordonné une intensification des opérations militaires dans le nord du territoire.
Et de déclarer:
Des jeunes tués
Peu après l'entrée en vigueur le 19 janvier d'un cessez-le-feu dans la bande Gaza, après 15 mois de guerre, l'armée israélienne a lancé une opération de grande envergure dans le nord de la Cisjordanie occupée. Cette opération, sur plusieurs camps de réfugiés près des villes de Jénine, Tulkarem et Tubas, a fait au moins 51 morts parmi lesquels des enfants, et a déplacé au moins 40 000 personnes, selon l'ONU.
Vendredi, une adolescente de 13 ans a été tuée par des tirs «à balles réelles» de l'armée dans le camp de Jénine, a indiqué le ministère palestinien de la Santé à Ramallah dans un communiqué. Un garçon de 13 ans a lui été tué par des tirs israéliens au sud de la ville de Hébron, a indiqué le ministère.
C'est la plus longue opération militaire en Cisjordanie depuis la seconde Intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000.
L'armée fait «un travail très important contre le Hamas et d'autres organisations terroristes qui veulent nous nuire», a déclaré Benyamin Netanyahou, relevant qu'elle se battait dans des camps qui abritent selon lui des combattants palestiniens.
Ravages dans les camps
A Tulkarem comme à Jénine, l'armée israélienne a démoli des dizaines de maisons à l'aide d'explosifs, dégageant des routes entières à travers les camps densément peuplés. Des bulldozers blindés ont fait des ravages dans les camps de la région, coupant notamment l'approvisionnement en eau en brisant les canalisations.
Sur les réseaux sociaux, des Palestiniens se sont dits choqués par une photo partagée par le bureau du premier ministre israélien, le montrant rencontrant des officiers de l'armée dans un centre de commandement qui semble avoir été établi à l'intérieur de la maison d'un résident. (ag/ats)