Israël affirme avoir éliminé un responsable militaire du Hamas à Gaza
Israël a affirmé samedi avoir tué un responsable militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas lors d'une frappe dans la bande de Gaza, où la Défense civile a fait état de cinq morts dans un bombardement israélien.
Plus tôt samedi, l'armée israélienne avait indiqué que deux soldats réservistes avaient été légèrement blessés «à la suite de la détonation d'un engin explosif lors d'une opération visant à neutraliser des infrastructures terroristes dans le sud de Gaza».
Dans leur communiqué, Netanyahu et Katz ont décrit Raad Saad comme «l'un des architectes» de l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
L'armée israélienne a précisé qu'il dirigeait le quartier général de la production d'armes de la branche militaire du Hamas et supervisait le «renforcement des capacités» du mouvement islamiste.
Des proches de Saad ont confirmé son décès à l'AFP et indiqué que ses funérailles auraient lieu dimanche.
Peu avant cette annonce, la Défense civile et des sources médicales avaient fait état de la mort de cinq Palestiniens dans une frappe aérienne israélienne dans le quartier de Tal al-Hawa, dans le sud-ouest de la ville de Gaza.
Un véhicule a été visé
Sollicitée par l'AFP, l'armée n'a pas dit si cette frappe correspondait à l'opération mentionnée dans son communiqué.
Selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, qui dispense des premiers secours et opère sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées «après qu'un véhicule de type jeep civile a été ciblé près du rond-point de Naboulsi dans la zone de Tal al-Hawa».
Bassal a précisé que les corps, transférés à l'hôpital al-Chifa, étaient gravement brûlés, expliquant que «l'aviation militaire israélienne avait visé le véhicule avec trois missiles, provoquant son incendie et sa destruction».
Le service des urgences de l'hôpital al-Chifa a confirmé à l'AFP l'arrivée des cinq corps et indiqué que plus de 25 personnes avaient été blessées dans la frappe.
Plusieurs témoins ont rapporté à l'AFP que quatre drones israéliens volaient à basse altitude au moment de la frappe.
«L'aviation militaire a tiré plusieurs missiles sur la voiture, qui a pris feu, les habitants ont couru pour éteindre l'incendie, et des morceaux de chair brûlée jonchaient le sol», a raconté à l'AFP un habitant de Tal al-Hawa, qui n'a pas souhaité donner son nom pour des raisons de sécurité.
Un autre témoin, âgé de 34 ans et vivant sous une tente dans le même quartier, a ajouté que les corps avaient été transportés vers l'hôpital d'al-Chifa. Il a précisé avoir vu «plusieurs membres du Hamas arriver sur les lieux de la frappe», sans plus de détails.
Le porte-parole de la Défense civile a par ailleurs indiqué qu'un adolescent de 17 ans et un autre de 18 ans avaient été tués par des tirs israéliens lors de deux incidents distincts dans la bande de Gaza.
Un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, mais demeure fragile, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes. (tib/ats)
