Un automobiliste du nord de l'Italie se retrouve confronté à une lourde amende après avoir été plusieurs fois flashé par le même radar. Andrea Ferretto, employé de supermarché à Nizza Monferrato, a découvert que, sur une période de six mois, le montant total de ses contraventions pour excès de vitesse atteignait 28 000 euros.
Durant cette période, il a été flashé deux fois chaque jour de travail — une fois à l'aller, une fois au retour. Selon ses dires, il n'avait pas remarqué le radar installé sur une route départementale limitée à 70 km/h.
L'automobiliste espère que les autorités réduiront son amende. Il a expliqué au quotidien La Stampa qu'il passait chaque jour devant ce radar, sur le chemin du travail comme au retour. A cette époque, il travaillait pour une société de sécurité dans un supermarché:
Celui-ci était installé derrière un virage, fixé à un lampadaire et dissimulé derrière une haie de trois mètres de haut.
L'Italie compte plus de 11 000 radars automatiques, un nombre supérieur à celui de tout autre pays européen. En comparaison, l'Allemagne en compte 4700, la Suisse 688, mais en proportion c'est le pays qui en compte le plus au km2. En dehors des agglomérations, en Italie, la vitesse est généralement limitée à 90 km/h, à 110 km/h sur les routes rapides et à 130 km/h sur les autoroutes. Les contrôles y sont stricts, et de nombreux touristes ont déjà reçu des contraventions de la police italienne.
Andrea Ferretto souligne qu'il n'a jamais roulé à une vitesse trop excessive, mais «seulement quelques kilomètres» au-dessus de la limite. Les avis de contravention ne lui sont toutefois parvenus qu'après plusieurs mois, et avec des montants raisonnables. Plus tard, il a reçu une sommation de payer la totalité des 28 000 euros. Au regard de son salaire mensuel de 1100 euros, cela reviendrait à travailler presque deux ans uniquement pour régler ces amendes.
Jusqu'à présent, les autorités sont restées inflexibles face à ses recours. L'agent de sécurité n'a pas déposé de contestation formelle contre les amendes et reconnaît: «Effectivement, j'ai roulé trop vite.» Pourtant, il critique le système lui-même:
A ce jour, ses démarches auprès des autorités se sont heurtées à un refus catégorique; ses demandes sont restées «lettres mortes». (t-online)
Traduit et adapté par Noëline Flippe