Une série de secousses sismiques d'une intensité inédite depuis 40 ans ont été enregistrées lundi soir sur les Champs phlégréens, près de Naples, dans le sud de l'Italie, sans faire de dégâts majeurs. La secousse la plus puissante, d'une magnitude de 4,4, a été enregistrée à 20h10, à 2,5 kilomètres de profondeur, a annoncé l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).
#Terremoto a Pozzuoli, avvertito anche molto a Napoli e nella zona nord di Napoli. Colleghi mi mandano video e audio inquietanti. Le scosse vanno avanti da mesi ma "tutto tace". Mi auguro che le autorità abbiano una coscienza, non solo di tipo neoliberista. pic.twitter.com/UtT6ZOPKKT
— Giovanni JP Papach (@JPFeelgood) May 20, 2024
L'«essaim sismique» a provoqué des scènes de «panique», rapporte la presse italienne. De nombreuses personnes, tant dans la région des Champs phlégréens que dans divers quartiers de Naples, sont descendues dans la rue après avoir ressenti les secousses. Des familles entières ont quitté leurs maisons pour sortir à l'extérieur. Les autorités ont dressé des tentes pour celles et ceux ne désirant pas rentrer à la maison.
Les pompiers ont fait état sur le réseau social X de «fissures» et de «chutes de corniches» tandis que des vidéos amateurs montraient le sol d'un supermarché jonché de bouteilles de lait ou d'alcool tombées des rayons à Pouzzoles, commune située dans la zone d'activité des Champs phlégréens dans laquelle résident un demi-million de personnes.
Les écoles resteront fermées mardi à Pouzzoles où des centres d'hébergement ont été ouverts pour accueillir les habitants paniqués. L'INGV n'exclut pas de nouvelles secousses dans la nuit.
Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera («chaudière» en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.
Les Champs phlégréens, dont une éruption il y a 40 000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.
Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes. (ats)