Dans les premières secondes qui ont suivi la publication du communiqué de Joe Biden, une première réponse a fusé. Courte, toute simple, mais évidente. Deux petits coeurs, signés de son principal et plus fervent soutien, au coeur de ces dernières semaines politiques solitaires et tumultueuses: sa femme, Jill Biden.
— Dr. Jill Biden (@DrBiden) July 21, 2024
La première dame a été bientôt suivie d'un pêle-mêle de démocrates et de républicains, ainsi que de proches du président américain. A commencer par sa fille, Naomi Biden, qui a salué «le fonctionnaire le plus efficace et le plus influent de l’histoire de notre nation».
Puis c'est l'influent gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui a loué «un dirigeant qui s’est battu avec acharnement pour les travailleurs et a obtenu des résultats étonnants pour tous les Américains». «Il restera dans l’histoire comme l’un des présidents les plus influents et les plus altruistes. Merci», conclut le politicien, considéré comme l'un des papables à la succession de Joe Biden.
Le secrétaire aux Transports, le démocrate Pete Buttigieg, a également remercié son patron. «Je suis très fier de servir sous sa direction et je lui suis reconnaissant de sa détermination inébranlable à faire ce qui est le mieux pour notre pays».
Du côté du sénateur Joe Walsh, l'un des tous premiers démocrates à appeler publiquement Joe Biden à se retirer, il salue:
Plus tard dans la soirée, au tour de l'ex-président Barack Obama de se fendre d'un long communiqué adressé à son ancien vice-président: «Joe Biden a été l'un des présidents américains les plus influents, ainsi qu'un ami et un partenaire cher pour moi», débute son message.
«Pour l’instant, Michelle et moi souhaitons simplement exprimer notre amour et notre gratitude à Joe et Jill pour nous avoir dirigés avec tant de compétence et de courage pendant ces temps périlleux – et pour leur engagement envers les idéaux de liberté et d’égalité sur lesquels ce pays a été fondé», conclut le message, après avoir longuement détaillé les réalisations du 46e président américain durant son mandat.
Citons aussi Larry, le chat emblématique du 10, Downing Street, à Londres: «Joe Biden a pris une décision qu'il estime être dans l'intérêt de son parti et de son pays. Les partisans de Trump vont trouver ce concept très déroutant».
Joe Biden has taken a decision that he thinks is in the best interests of his party and his country. Trump supporters are going to find that concept very confusing.
— Larry the Cat (@Number10cat) July 21, 2024
Justement, en parlant de Donald Trump: le rival de Joe Biden dans la course à la présidentielle, n'a évidemment pas tardé à s'emparer de son téléphone, pour une première réaction à chaud sur son réseau Truth Social. Autant dire qu'il ne fallait pas s'attendre à autre chose que des attaques très virulentes.
«Joe Biden le tordu n'était pas apte à se présenter à la présidence et n'est certainement pas apte à servir - et ne l'a jamais été!», a fustigé le milliardaire dans son message, en guise d'introduction.
Du côté des républicains et des proches de Donald Trump, son fils aîné et twittos passionné, Don Jr, a aussitôt embrayé sur sa vice-présidente, Kamala Harris: «Elle est responsable de l'intégralité du bilan politique de gauche de Joe Biden. La seule différence est qu'elle est encore plus libérale et moins compétente que Joe, ce qui n'est pas peu dire», a-t-il tweeté dimanche soir.
Même son de cloche du côté de Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, qui a aussitôt fustigé la vice-présidente pour avoir été au courant «aussi longtemps» de «l'incapacité de Joe Biden à servir» en tant que président américain.
Il a d'ailleurs appelé le président à démissionner dans la foulée. «Si Joe Biden n’est pas apte à se présenter à la présidence, il n’est pas apte à servir en tant que président.»
Le nouveau vice-président potentiel fraîchement choisi par Donald Trump, le sénateur JD Vance s'est également demandé si le démocrate de 81 ans devrait être autorisé à terminer son mandat, compte tenu des rapports sur son état physique et mental. «Ne pas se présenter à la réélection équivaut à admettre clairement que le président Trump avait raison depuis le début lorsqu’il a déclaré que Biden n’était pas mentalement assez apte pour occuper le poste de commandant en chef», a tweeté le colistier. «Il n’y a pas de juste milieu.»