Depuis plusieurs jours, le nouveau variant Covid baptisé Omicron inquiète le monde. A un tel point que de nombreux pays, dont la France et Israël, ont pris la décision de fermer leurs frontières, afin de lutter contre sa propagation.
Une mesure préventive à laquelle s'oppose néanmoins l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce dimanche 28 novembre, l'OMS a en effet lancé un cri d'alerte «pour que les frontières restent ouvertes».
Depuis que l'Afrique du Sud a annoncé avoir découvert sur son territoire la présence d'Omicron, un variant du Covid potentiellement aussi dangereux que le Delta, plusieurs pays ont fermé leurs frontières à la totalité des pays d'Afrique australe.
Mais pour l'OMS, même si le risque de propagation de ce nouveau variant Covid est désormais identifié comme «préoccupant», il ne l'était pas encore au moment de la mise en place de ces mesures restrictives. Selon l'organisation, une telle mesure vécue comme punitive par les pays pointés pourraient, à l'avenir, dissuader d'autres dirigeants de signaler la découverte d'autres variants, par peur d'être sanctionné.
L'OMS a rappelé que pour favoriser une lutte «efficace» contre le Covid-19, celle-ci devait être «mondialement coordonnée». En effet, les fermetures des frontières mises en place de manière isolée n'ont, selon l'organisation, pas d'impact dans une société mondialisée.
Elle a notamment soutenu son propos en rappelant qu'un passager venant d'Afrique du Sud pouvait tout à fait passer par l'Inde avant d'arriver en France, par exemple.
Un plan de fermeture des frontières ne peut, par ailleurs, être profitable que s'il est mis en place avant l'apparition de cas repérés, indique l'OMS. Or, des cas positifs au variant Omicron sont déjà présents partout en Europe. Pour l'organisation, il est donc presque déjà trop tard.
A la place des interdictions massives de vols vers et depuis les pays touchés, l'OMS exhorte l'adoption d'une «approche scientifique» basée sur «l'évaluation des risques». (mndl)