Inculpé en septembre et placé en détention provisoire dans le terrible Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn, les avocats du magnat de la musique ont déjà tenté à deux reprises de le faire libérer en attendant son procès, moyennant une caution de plusieurs millions de dollars. Sans succès. Même en violant à plusieurs reprises les règles du pénitencier en matière de téléphones et de SMS pour contacter des proches ou des témoins, Sean Combs, de son vrai nom, a échoué à rentrer chez lui.
Mercredi, dans une ordonnance rendue publique, un juge du tribunal fédéral de Manhattan «a refusé» cette troisième requête au motif que «les conditions ne sont pas réunies pour assurer de manière raisonnable la sécurité» des plaignants et parties civiles. Diddy Combs s'est montré «trop peu digne de confiance» pour mériter une libération provisoire, quelles que soient les garanties proposées par la défense.
Diddy passera donc Thanksgiving en prison ce jeudi. Mais qu'il se rassure. Selon le Daily Beast, il aura quand même droit à la dinde traditionnelle - à la seule différence qu'elle est servie à midi dans la prison new-yorkaise.
Sean Combs de son vrai nom, surnommé aussi Puff Daddy, comparaîtra en procès pénal fédéral en mai 2025 pour avoir, selon l'accusation, mis son «empire» musical au service d'un système violent de trafic à des fins d'exploitation sexuelle et d'extorsions. Le rappeur et producteur a plaidé non coupable et se dit innocent.
P. Diddy avait comparu vendredi dernier en tenue de détenu devant le tribunal, en présence de membres de sa famille, pour sa demande de libération conditionnelle. «Votre fils est un prédateur» sexuel, avaient hurlé des passants à sa mère.
Sean Combs fait face à des accusations de viol émanant notamment de son ex-petite amie la chanteuse de R&B Cassie et déposée (coïncidence?) à l'approche de Thanksgiving en 2023. Une procédure finalement réglée par un accord «à l'amiable», selon les deux parties.
D'autres plaignantes l'ont décrit comme un violent prédateur sexuel qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission. En parallèle de la procédure pénale, l'homme est aussi poursuivi au civil par plus de 120 victimes présumées, dont 25 mineures à l'époque des faits, qui l'accusent d'agressions sexuelles, selon leurs avocats. Le rappeur a toujours nié ces accusations. (mbr)