International
Poutine

Guerre en Ukraine: la signification du «Z» sur les chars russes

Z comme Poutine
Le «Z», cette lettre énigmatique comme un symbole de soutien à l'attaque russe. Image: Montage watson

La signification du mystérieux «Z» sur les chars militaires russes

Zorro est arrivé, Zemmour se fait appeler le Z... et voilà que depuis quelques jours, des Russes pro-Poutine et va-t-en-guerre brandissent cette lettre énigmatique comme un symbole de soutien à l'attaque de l'Ukraine par la Russie. Eclairage.
08.03.2022, 06:4609.05.2023, 18:10
Plus de «International»

Une info à prendre à la lettre. Peut-être avez-vous lu ou vu quelque chose sur ce grand «Z» qu'on trouve sur des chars russes, parfois encadré de blanc, ou sur des vêtements de citoyens affichant leur accord avec leur président Poutine et la guerre qu'il mène en Ukraine. Comme celui de ce gymnaste, Ivan Kuliak, montant sur le podium en arborant le symbole en question sur sa poitrine.

«Z» comme...

«Za pobedy» («Pour la victoire»), «Zapad» (Ouest) ou encore «Zelensky» (du nom du président ukrainien): plusieurs pistes ont été avancées pour le sens de ce «Z». Dans les trois cas, la lettre exprimerait un soutien à la guerre menée par le président Poutine contre l'Ukraine depuis bientôt deux semaines. D'autres avancent qu'il s'agirait d'un outil de reconnaissance, chars russes et chars ukrainiens étant similaires. C'est le cas d'un militaire basé à Kiev, qui a livré son avis au quotidien britannique The Sun.

Comme l'a relevé Sud Ouest, une explication plus poussée est proposée par le spécialiste américain de la politique de défense russe, Rob Lee. «Sur la chaîne de télévision Sky News», rapporte le journal français, Rob Lee «explique que ces symboles indiquent dans quelles zones de l’Ukraine, les chars russes se dirigent»:

«S'ils ne servaient qu’à distinguer quels sont les véhicules russes des autres, l’utilisation d’un seul symbole suffirait. Le fait qu’ils soient différents, démontre donc qu’ils sont comme des panneaux indiquant les directions prises par les différentes unités combattantes sur le terrain.»

«Cette technique avait notamment été utilisée lors de la Seconde Guerre mondiale», note Sud Ouest, dans un autre article.

DénaZification et démilitariZation

Mais Sud Ouest relaie encore une autre explication et elle vient directement du Kremlin. Mercredi dernier, des tweets du ministère de la Défense de la Fédération de Russie montraient des affiches de propagandes utilisant le «Z». Le texte des posts contient les termes de «DemilitariZation» et «DenaZification» utilisés par Vladimir Poutine, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.

Une chose est sûre: ce logo, très récent selon les experts et de plus en plus courant en Russie, n'a rien d'inoffensif. Après le Q de QAnon, cette mouvance conspirationniste d'origine américaine, voici venu le Z des chars russes. Deux postures qui se superposent parfois comme autant de chairs à canon. De quoi composer une véritable poudrière sur les réseaux sociaux, terrain de la guerre 2.0. Le Kremlin espère y gagner des soutiens au sein de sa population, un élément clé pour la suite des événements.

La guerre en Ukraine en images
1 / 18
La guerre en Ukraine en images
Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
partager sur Facebookpartager sur X
«Je ne sais pas où est mon mari». watson s'est rendu à la frontière de l'Ukraine
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Un cercueil suisse provoque une bagarre entre croque-morts italiens
A Rome, un homme de 45 ans a été blessé dans une bagarre. Son collaborateur de 63 ans et lui se sont disputé le transport d'un défunt entre la Suisse et Naples.

La dispute entre le sexagénaire et le croque-mort de 45 ans a eu lieu dans le quartier romain d'Appio, devant des passants, selon des médias italiens qui citent Il Messaggero. Tout a commencé lorsque deux cercueils sont arrivés en camionnette dans une entreprise de pompes funèbres de Rome. L'un provenait de Berne, l'autre de Paris. Le premier devait être enterré à Naples, le second à Ancône, sur la côte Adriatique.

L’article