Poutine a fait une proposition aux membres de son «contre-Otan»
Les membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) se réunissaient ce jeudi à Bichkek, la capitale du Kirghizistan.
Vladimir Poutine était également présent. Lors de la rencontre, il a notamment recommandé aux Etats membres d’opter pour des armes russes. Selon l’agence de presse russe Interfax, le président russe a déclaré:
La guerre en Ukraine a permis à la Russie de tester à plusieurs reprises de nouveaux systèmes d’armement. Vladimir Poutine a expliqué qu’une série de mesures communes pour la formation des forces militaires et des services de renseignement était prévue. Selon lui, une attention particulière est à porter sur le développement des forces aériennes et de la défense antiaérienne.
Le contre-modèle de Vladimir Poutine
Derrière l’OTSC se trouve une alliance militaire dominée par la Russie. D'anciennes républiques soviétiques, telles que le Tadjikistan, le Kirghizistan, le Kazakhstan et la Biélorussie en font partie. L’Arménie a gelé son adhésion en février 2024, après une montée des tensions avec la Russie suite à la défaite arménienne face à l’Azerbaïdjan dans le conflit autour de la région du Haut-Karabakh. Dans le passé, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Ouzbékistan avaient également été membres de l'alliance.
L’alliance a été fondée en 2002 dans la capitale moldave Chișinau. Elle repose sur le Traité de sécurité collective signé en 1992 par 9 anciennes républiques soviétiques.
Avec cette alliance, la Russie cherchait à créer un contrepoids à l’Otan, après l’effondrement du pacte de Varsovie et de l’Union soviétique. C’est pour cette raison que l’Organisation du traité de sécurité collective est parfois qualifiée de «contre-Otan».
Aujourd’hui, le siège de l’organisation se trouve à Moscou. A l’instar de l’alliance occidentale, la charte de l’Organisation du traité de sécurité collective contraint également ses membres à une aide militaire mutuelle.
La première intervention de l’alliance a eu lieu peu avant le début de la guerre en Ukraine. En janvier 2022 au Kazakhstan, 2500 soldats, pour la plupart russes, avaient été déployés pour réprimer des troubles locaux.
Auparavant, la Russie avait refusé deux demandes d’intervention de l’alliance. En 2010, lorsque le Kirghizistan avait sollicité une aide militaire dans un conflit avec des Ouzbeks, et en 2021, lorsque l’Arménie avait espéré un soutien dans son conflit avec l’Azerbaïdjan.
Traduit de l'allemand par Joel Espi

