«Il est vraiment important de ne lui laisser aucun répit», a déclaré Joe Biden. Les mesures coordonnées entre les gouvernements américain et britannique ciblent le secteur énergétique russe, afin de saper «la plus grande source de financement du Kremlin» au service de l'effort de guerre en Ukraine.
A quelques jours de l'investiture de Donald Trump, le département américain du trésor a détaillé une série de sanctions entre autres contre deux des principales sociétés du secteur, Gazprom Neft et Sourgoutneftegaz.
Selon Londres, celles-ci «produisent à elles seules plus d'un million de barils de pétrole par jour, soit une valeur d'environ 23 milliards de dollars par an aux prix actuels».
La décision américano-britannique a été immédiatement dénoncée comme «injustifiée et illégitime» par Gazprom Neft, filiale du grand groupe étatique Gazprom, citée par les agences de presse russes.
Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison-Blanche pour l'économie internationale, a indiqué que ces sanctions étaient «les plus importantes jamais imposées» en la matière.
Elles pourraient entraîner «une augmentation des prix de l'essence», a concédé le président américain «entre trois et quatre cents le gallon».
Le ministère britannique des affaires étrangères a également assuré que les revenus pétroliers sont «vitaux pour l'économie de guerre de la Russie, représentant environ un quart de l'ensemble de son budget en 2023».
Washington a par ailleurs annoncé vendredi des sanctions contre près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie et présentés comme faisant partie de la «flotte fantôme» de Moscou.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des mesures américaines et britanniques qui «portent un coup important au fondement financier de la machine de guerre russe». (ats)