Les hommes qui veulent fuir la Russie avant la mobilisation partielle de Poutine sont apparemment piégés aux frontières. Objectif: les retenir dans le pays. C'est ce que rapporte la télévision d'Etat russe.
Le média Russia Media Monitor a publié un court clip. Olga Skabejeva, présentatrice-star de la télévision d'Etat, y déclare:
Il semblerait néanmoins qu’un bureau mobile du service militaire ait été déployé à la frontière avec la Géorgie. Elle ajoute:
Alors qu'elle explique la situation, on voit la vidéo un avion militaire surveillant les environs. Peu après, des missiles sont tirés.
Le présentateur d'une chaîne de télévision publique biélorusse, Vadim Gigin, déclare, dans le reportage, que la mobilisation partielle est également un test – «de patriotisme, mais aussi d'humanité. Certains de ceux qui fuient actuellement viennent en Biélorussie. Pour eux, j'ai de bonnes nouvelles: la Biélorussie est membre de la Communauté des Etats indépendants. Ces personnes seront immédiatement arrêtées et renvoyées en Russie».
Les bureaux mobiles du service militaire fonctionneraient très bien selon les autorités russes. Les employés de ces bureaux seraient formés et capables de prendre les mesures nécessaires.
Un membre de la Douma, le parlement russe, prend la parole dans cette même vidéo. Alexey Zhuravlyov dit qu'il peut imaginer que les soldats ne voudraient pas combattre aux côtés de quelqu'un qui s'est enfui auparavant. Il dit:
Un peu plus tard, la présentatrice Skabeeva évoque également la situation au Kazakhstan. Cent mille hommes auraient déjà fui vers ce pays, selon l'agence de presse dpa. «Le Kazakhstan va renvoyer en Russie ceux qui sont répertoriés comme 'recherchés'».
Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé la semaine dernière vouloir enrôler 300 000 hommes. A la différence d'une mobilisation générale, la mobilisation partielle ne s'adresse qu'aux réservistes. Le décret oblige les personnes concernées à participer à la guerre. D'une manière générale, tant les anciens appelés que les anciens militaires de carrière sont considérés comme des réservistes. La limite d'âge supérieure se situe entre 50 ans pour les simples soldats et 70 ans pour les hauts gradés.
Dans le cadre de la mobilisation, les Russes en âge d'effectuer leur service militaire obligatoire risquent jusqu'à dix ans de prison s'ils refusent de participer à des opérations de combat. Le Conseil de la Fédération a adopté une modification de la loi en ce sens à Moscou, ont rapporté les agences d'Etat.
(t-online,joh )