La situation épidémiologique en France n'est pas positive. Ces derniers jours, le pays a atteint son plus fort taux d’incidence depuis le début de la pandémie: selon les chiffres du gouvernement, ce dernier se monte à 536 cas par semaine pour
100 000 habitants. Plus de cinquante mille nouveaux cas ont été recensés vendredi.
Depuis début novembre, les nouvelles hospitalisations et les admissions aux soins intensifs sont également en augmentation.
Et pourtant, contrairement à ses voisins, la France a décidé de ne pas prendre des mesures vigoureuses. Du moins pour l'instant. Nos voisins se sont limités à fermer les discothèques et à interdire les concerts, les feux d'artifice et la consommation d’alcool sur la voie publique le soir du Nouvel An.
D'autres restrictions ne sont pour l'heure pas en vue. Samedi, le ministre de la santé Olivier Véran a déclaré à Brut:
Le ministre ne semble pas s'inquiéter de la propagation du nouveau variant: «avec la vitesse de circulation actuelle, des jauges ou des fermetures de bâtiments n’auraient pas un impact aussi important que ce qu’on avait pu avoir avec des variants moins contagieux», a-t-il ajouté.
Face à Omicron, la France joue la carte de la vaccination à tout-va. Les autorités misent sur la dose de rappel, probablement efficace contre Omicron. Une stratégie qui fait quasiment l’unanimité chez les médecins, rapporte le Parisien. Plus de 19 millions de Français ont déjà reçu leur booster. Près de 49 millions de citoyens sont doublement vaccinés, soit 76% de la population. En Suisse, ce taux s'élève à 66%.
Pourtant, selon certains spécialistes, cela pourrait ne pas suffire. Samedi, plusieurs experts ont appelé le gouvernement à instaurer des «restrictions significatives» face au risque de transmission à l’approche des fêtes de fin d’année.
La situation est différente sur le reste du continent. Plusieurs pays ont décidé de serre la vis. Tour d'horizon.
A partir de ce lundi, la règle dite des 2G est généralisée dans les espaces intérieurs. Cette mesure est accompagnée de l'obligation de porter un masque et de consommer assis.
Si ce n'est pas possible, il faut présenter un test Covid négatif en plus de la preuve d'une vaccination ou d'une guérison (2G+). Le télétravail est de nouveau obligatoire.
L’Allemagne a classé, vendredi, la France et le Danemark comme zones d’infections à «haut risque» et va imposer aux voyageurs non vaccinés en provenance de ces pays une période de quarantaine. Début décembre, Berlin a confiné les non vaccinés. L’accès aux commerces non essentiels, restaurants, lieux de culture ou de loisirs leur a été interdit.
Pour tenter de stopper la propagation d'Omicron, le gouvernement néerlandais a pris des mesures radicales: jusqu'au 14 janvier, tous les magasins non essentiels, les restaurants, les bars, les cinémas, les musées et les théâtres resteront fermés. Les contacts sociaux sont également limités.
L’Italie a choisi de durcir les contrôles aux frontières. Un test négatif de moins de 48 heures est désormais exigé pour entrer sur son territoire.
Le pays envisage également d'introduire la règle de la 2G+ dans des lieux très fréquentés tels que les stades ou les discothèques. Il pourrait en être de même pour les cinémas et les théâtres et le port du masque pourrait de nouveau être obligatoire.
L'Autriche a été le premier pays à franchir le pas. En novembre, le Vienne reconfinait l'ensemble de la population, après avoir confiné les non-vaccinés. Le 25 novembre, le taux d'incidence dépassait les 1000 cas pour 100 000 habitants. Près d'un mois plus tard, le taux est tombé à 212.