Des habitants de Damas ont déclaré avoir entendu des tirs nourris.
«Assad a quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent» le site, a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Impossible dans l'immédiat de confirmer de source officielle où se trouve le président qui a dirigé d'une main de fer la Syrie pendant 24 ans, réprimant en 2011 dans le sang une rébellion qui s'est transformée en guerre civile, l'une des plus violentes du XXIe siècle.
Depuis le début de leur offensive le 27 novembre dans le nord-ouest de la Syrie, les rebelles ont rapidement conquis plusieurs grandes villes clés, annonçant viser Damas et vouloir renverser le président syrien.
Ils ont lancé un appel «pour rentrer en Syrie libre» aux Syriens déplacés à l'étranger par le conflit déclenché en 2011 avec la répression violente de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts, et a morcelé le pays en zones d'influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.
Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, s'est dit prêt à coopérer avec tout nouveau «leadership» choisi par le peuple, précisant qu'il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de «passation» de pouvoir.
«Après 50 ans d'oppression sous le (parti au) pouvoir du Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de déplacements, nous annonçons aujourd'hui la fin de cette ère sombre et le début d'une nouvelle ère pour le pays», ont ajouté les rebelles.
«Nos forces ont commencé à entrer dans Damas», avait déclaré peu avant le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête d'une coalition de rebelles soutenus par la Turquie.
Le chef de HTS a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques, ajoutant que celles-ci restaient sous contrôle du Premier ministre jusqu'à la «passation officielle».
Selon des sources de l'OSDH, l'ordre a été donné aux officiers et aux soldats des forces gouvernementales de se retirer de l'aéroport international de Damas.
Avant ce retrait, le président Bachar al-Assad a pu quitter la Syrie via l'aéroport de Damas, selon l'ONG basée à Londres et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.