Il y a un peu plus de deux mois, le mouvement Hayat Tahrir al-Cham renversait le président Bachar al-Assad. Ce jeudi, à Paris, une vingtaine de pays arabes et occidentaux se sont engagés à œuvrer pour aider à reconstruire la Syrie et protéger la fragile transition face aux défis sécuritaires et aux ingérences étrangères.
Les participants veulent «travailler ensemble pour assurer le succès de la transition dans le cadre d'un processus mené par les Syriens», indique la déclaration, signée par la Syrie, les principaux pays arabes de la région, la Turquie, des pays européens dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Grèce, des membres du G7 comme le Canada et le Japon.
Les États-Unis n'ont pas signé, la position de l'administration Trump sur la question syrienne n'étant pas encore arrêtée, selon une source diplomatique française.
La déclaration s'engage également à soutenir le gouvernement de transition syrien dans la lutte contre «toute forme de terrorisme et d'extrémisme». «La lutte contre Daech (acronyme arabe de l'État islamique) est une priorité absolue», a déclaré le président français Emmanuel Macron, en encourageant Damas à avoir un «partenariat étroit» avec la coalition internationale Inherent Resolve.
La vingtaine de pays veulent voir émerger «une Syrie libre, souveraine, unifiée et stable», selon le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Celui-ci a confirmé que l'UE travaillait à une «levée rapide» des sanctions économiques sectorielles adoptées contre le régime Assad.
Les 27 États membres de l'UE ont conclu fin janvier un accord de principe sur la levée progressive des sanctions, que demande désespérément le nouveau pouvoir syrien dirigé par l'ancien chef rebelle islamiste Ahmad al-Chareh.
L'ONU a estimé à plus de 400 milliards de dollars la reconstruction du pays, ravagé par 14 ans d'une guerre qui a fait plus de 500 000 morts et plus de 10 millions de réfugiés et déplacés syriens. (ag/ats)