Une ministre du gouvernement régional des îles Canaries s'est déclarée favorable à l'introduction d'une taxe sur les nuitées. Selon le Canarian Weekly, elle a néanmoins averti qu'il serait en parallèle «très difficile» d'exempter les autochtones.
Matilde Asián, ministre du Budget et des Finances, s'est dite ouverte au principe d'une taxe touristique:
Aucune solution n'a été trouvée à ce stade. La recherche d'un modèle équitable est «un véritable défi politique et technique».
En 2024, environ 25 millions de personnes ont visité les îles Canaries, dont 15 millions depuis l'étranger. Tenerife, la plus peuplée, a accueilli à elle seule 10 millions de visiteurs, Gran Canaria 7,4 millions. Une grande partie des touristes étrangers sont des Britanniques, suivis par les Allemands.
Selon le Canarian Weekly, Asián a réagi aux propos du député socialiste Manuel Hernández Cerezo. Il voit dans cette taxe le moyen de répartir plus équitablement les bénéfices économiques d'un secteur - le tourisme - en plein essor.
Matilde Asián a reconnu lors du débat parlementaire que le tourisme restait un moteur puissant de la croissance de l'archipel - plus fort que sur le continent espagnol et dans une grande partie de l'Europe. Cependant, elle constate également que cette croissance n'arrive pas à la population sous forme de bien-être et résume:
Selon le Canarian Weekly, aucun montant n'a été articulé.
L'idée divise depuis longtemps les partis politiques des Canaries. Le président régional, Fernando Clavijo s'y opposerait fermement. Il propose à la place une augmentation du IGIC, la TVA canarienne pour les activités liées au tourisme. Ce qui profiterait directement aux budgets des régions, des îles et des communes. Jusqu'à présent, Matilde Asián souhaitait quant à elle privilégier les hausses de salaire comme alternative.
Adaptation en français par Valentine Zenker