On a les clowns que l'on peut et le bouffon en chef de Vladimir Poutine, Dmitri Rogozine, est un exemplaire assez extraordinaire. Proche du patron du Kremlin, ex-chef de la NASA russe, Roscosmos, dont il a fini par être débarqué suite à des tweets un peu trop incendiaires, l'homme a récemment fait parler après une boulette suffisamment grosse pour qu'il en devienne la risée des réseaux sociaux russes, en particulier des comptes militaires.
Décidant d'aller crapahuter sur le front ukrainien après avoir tenu les discours les plus martiaux sur la guerre en cours, Rogozine se faisait ainsi prendre en photo portant un matériel dispendieux et directement issu des chaînes de production de pays de l'Otan.
Une gaffe à un million de roubles, de la part d'un type qui a fait un appel immodéré à l'usage de l'arme nucléaire ou rêvait de tanks russes défilant dans Paris, qui a eu du mal à passer on sait dans quelles conditions techniques précaires nombre de troufions russes ont été envoyés vers leur mort.
Dernier épisode en date de cette comédie noire: l'homme aurait été blessé dans la ville de Donetsk, dans le Donbass, recevant un éclat d'obus dans le dos lors de l'attaque de l'hôtel dans lequel il se tenait.
Voici comment le Russe relate les événements sur la chaîne Telegram qui lui sert de cirque médiatique, expliquant avoir été visé par des obus de 120 ou 155mm:
Deux personnes ont été tuées dans le bombardement, rapporte l'agence russe Interfax, tandis que le chef du gouvernement pro-russe de Donetsk Vitaly Khotsenko, également présent sur les lieux, était également blessé.
Dmitri Rogozine aurait quant à lui été blessé au dos: «un fragment de métal de 6 par 8 millimètres» serait venu se loger dans son omoplate droite, nécessitant une opération. Mais sur les réseaux sociaux, et notamment chez ceux des observateurs russes qui ne portent pas l'homme dans leur cœur, c'est une version légèrement différente des faits, du moins de leur conséquence, qui émerge.
Selon Christo Grozev, l'un des généralement très bien informés chefs de Bellingat, ce n'est pas à l'omoplate que Rogozine aurait été touché mais dans une partie plus basse, plus ronde et plus charnue de l'anatomie du dos humain.
En clair et si vous ne l'aviez pas compris: c'est dans le cul que le Russe aurait reçu son bout de shrapnel.
.@DRogozin, one of the most despicable Russian political figures who famously promised to arrive to Paris on a tank, has a penetrative shrapnel wound in the buttocks, Russian telegram channels report. And many people say that's beautiful. pic.twitter.com/pWQu9RxS0w
— Christo Grozev (@christogrozev) December 22, 2022
Le projectile responsable de cette blessure aurait été tiré par l'un des canons Caesar envoyés par la France à l'Ukraine: c'est un petit cocorico certes bien inutile, mais c'est un petit cocorico tout de même.
Cet article a été publié initialement sur Slate. Watson a changé le titre et les sous-titres. Cliquez ici pour lire l'article original