Cette arme semble venir du futur. Elle ne tire pas de grenades ou de missiles et n'a donc pas besoin de munitions. Et pourtant, elle atteint ses cibles «à la vitesse de la lumière». C'est, du moins, ce qu'a assuré le ministre britannique de la Défense Grant Shapps en début de semaine.
Il s'agit de «Dragonfire», qualifié par Shapps de «première arme laser» du Royaume-Uni. Elle serait un atout pour l'Ukraine, assure-t-on à Kiev.
Le canon laser peut diriger un faisceau d'énergie très concentré sur des cibles aériennes, comme des drones. Comme il ne nécessite pas de projectiles, il serait une aide pour l'Ukraine qui souffre d'un manque de munitions. C'est également l'avis du député ukrainien Oleksiy Hontcharenko.
Il n'est pas le seul à le dire. «L'Ukraine est prête à tester une arme laser aussi complexe en situation de guerre», a écrit Anton Gerachtchenko, ancien conseiller du ministère de l'Intérieur.
Auparavant, le ministère britannique de la Défense avait publié des vidéos du canon laser. Celui-ci devait montrer l'état d'avancement du développement. En effet, le «DragonFire» n'est pas encore opérationnel, écrit Newsweek. Il est toujours en cours de développement.
Mais les plans de mise en service seront poursuivis, a-t-il été indiqué dans un communiqué. «Ce type d'armes de pointe a le potentiel de révolutionner le combat en réduisant la dépendance aux munitions coûteuses tout en diminuant le risque de dommages collatéraux», avait déjà annoncé le ministre britannique de la Défense Shapps en janvier.
Une démonstration a montré une mine détruite par le laser, une caméra de drone brûlée et une plaque de métal découpée. Les détails exacts, comme la portée du «DragonFire», sont strictement confidentiels, le ministère de la Défense se contentant de dire qu'il est capable d'atteindre toute cible visible. Un tir ne coûterait que 10 francs.
L'arme laser britannique n'est pas la seule en Europe. Le projet «Talos» de l'UE doit également permettre d'abattre des drones par faisceau laser. Un test des composants a eu lieu en mai 2023, mais l'arme n'est pas encore prête. L'armée allemande travaille aussi sur des armes laser. Lors d'un test, elle avait tiré un faisceau d'énergie à partir d'une frégate.
Du côté des Etats-Unis, l'arme laser «H4» est récemment devenue opérationnelle. Ce canon doit être utilisé comme moyen de défense aérienne. Aussi connu sous le nom de «DE M-SHORAD», il est doté d'un laser de 10 kilowatts construit par l'entreprise aérospatiale de défense Raytheon Technologies selon les spécifications de l'armée américaine. (wan)
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)