C'est déjà un cauchemar
Comme chaque année, des milliers de personnes se sont rassemblées pour le festival Burning Man, qui se tient du 24 août au 1er septembre dans le désert de Black Rock.
Depuis 1986, ce rassemblement est une expérience qui mêle art, communauté et expérimentation sociale. Pendant neuf jours, la plaine se transforme en une ville autogérée faite d'infrastructures imposantes, de sculptures monumentales et d'installations interactives avec des performances et des rituels collectifs qui viennent ponctuer l’événement. Le festival culmine avec la crémation d’une immense effigie en bois, symbole de renouveau et de lâcher-prise avant que le désert ne reprenne son calme initial.
Mais qui dit désert dit forcément climat rigoureux, et ce week-end, pour son premier jour, le Burning Man n’a pas été épargné par une tempête de poussière qui a balayé le désert de Black Rock. Des vents violents, soufflant jusqu’à 80 km/h, ont renversé des tentes, détruit des campements et réduit la visibilité à presque zéro. Une installation artistique de huit tonnes, baptisée Black Cloud et créée par des artistes ukrainiennes, a même été détruite dans la tempête. Les services météorologiques ont émis un avis de vent violent ainsi qu’une alerte aux inondations pour la région.
Ces conditions météo ont également créé des embouteillages massifs, et certains festivaliers ont mis 16 heures pour arriver au site.
Pour intégrer cette grande messe, plus de 70 000 personnes du monde entier dépensent des milliers de dollars et se préparent pendant des mois pour y participer.
Ce n’est pas la première fois que la météo joue les trouble-fêtes, et il arrive parfois que des éditions se transforment en cauchemar. En 2023, des pluies torrentielles avaient transformé le désert en champ de boue, piégeant les festivaliers.