Voici comment Miss France va protéger son élue de la haine en ligne
Trente miss régionales concourront, samedi sur TF1, pour briguer le titre de Miss France 2026. Mais cette année, quelque chose a changé: l'élue bénéficiera pour la première fois d'un accompagnement inédit, après notamment le cyberharcèlement subi par la sortante.
La Miss 2026 succèdera à la Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, 35 ans, la plus âgée de l'histoire du concours.
Peu après son sacre, elle avait fait part d'une vague de haine subie sur les réseaux sociaux, en raison de son origine et son âge, au point d'avoir pensé à renoncer à son titre.
L'institution Miss France avait signalé à la justice «ces commentaires injurieux», qui «n'ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société».
Désormais, les prochaines Miss France bénéficieront du «marrainage» d'une ancienne lauréate, a annoncé la société. Miss France 2026 sera ainsi accompagnée par Camille Cerf, Miss France 2015, qui la soutiendra face «aux tempêtes médiatiques, positives ou négatives» à venir.
Comme l'explique Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, lors de la présentation de la cérémonie:
Patrimoine de France
Les trente participantes de cette 96e élection sont âgées de 18 à 30 ans. La doyenne des prétendantes est Miss Guadeloupe 2025, Naomi Torrent, 30 ans, analyste financière. Les benjamines sont Miss Bretagne 2025, Ninon Crolas, élève infirmière, et Miss Roussillon 2025, Déborah Adelin-Chabal, danseuse et sapeur-pompier volontaire, toutes deux âgées de 18 ans.
En direct depuis Amiens, la cérémonie «sur le thème des voyages passés, présents et futurs», sera présentée par Jean-Pierre Foucault.
L'animateur de 78 ans «est chez lui tant qu'il a envie», a souligné Rémi Faure, directeur des programmes de flux du groupe TF1, lors de la présentation de l'élection.
«Miss France est un programme patrimonial qui vit son âge d'or. C'est chaque année le plus gros show artistique, à la fois une madeleine de Proust intergénérationnelle et un morceau du patrimoine de France», a-t-il ajouté, précisant que le traditionnel tableau régional mobilisera la Garde républicaine.
Femme-objet
Le jury de Miss France 2026 sera présidé par la comédienne Michèle Bernier et réunira la chanteuse lyrique Axelle Saint-Cirel, le journaliste Bruce Toussaint, les humoristes Philippe Caverivière et Tom Villa, ainsi que l'influenceuse Sally qui compte plus de 2 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux.
Côté règlement, la société Miss France a annoncé que les demi-finalistes seront douze et non quinze comme les années précédentes. Les finalistes seront départagées par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d'égalité, le public aura le dernier mot.
Depuis plusieurs années, des associations féministes dont Osez le féminisme! demandent la suppression du concours «pour mettre fin à une société de la femme-objet», préférant la mise en avant de «femmes inspirantes» plutôt que de critères physiques.
Sous la pression de critiques, le règlement a été dépoussiéré ces dernières années avec la levée de toute limite d'âge (24 ans maximum auparavant) et des candidatures désormais ouvertes aux femmes mariées et aux mères de famille.
Le monde des Miss a été secoué cette année avec la parution en septembre d'un livre d'Hubert Guérin, dernier attaché de presse de Geneviève de Fontenay, intitulé «Miss France, du rêve à la réalité» (Vérone Éditions), relatant des témoignages anonymes de miss régionales évoquant des violences sexuelles dans le passé.
Le président de la société Miss France a dit lors de la présentation attendre la confirmation de «la véracité de ces propos», précisant néanmoins que «les équipes régionales se sont féminisées depuis quelques années».
Selon l'IA, sondée dans une étude du cabinet de conseil Avisia publiée dans Le Parisien, Miss Nord-Pas-de-Calais pourrait l'emporter cette année, devant Miss Tahiti et Miss Guadeloupe.
