Vous l'avez forcément vu passer au cours de l'été. Ce visage lisse imperturbable. Cette concentration absolue. Ces yeux noirs à donner la chair de poule, à moitié dissimulés derrière une paire de lunettes façon Matrix. Enfin, cette petite peluche d'éléphant accrochée à la ceinture, un signe de douceur tranchant avec la dureté implacable de la tireuse Kim Ye-ji. Bref, une dégaine de tueuse en puissance, à la solde d'un dictateur, d'un gouvernement ou d'une organisation peu recommandable.
Il n'en fallait pas plus pour que Kim Ye-ji fasse imploser les réseaux, après avoir remporté l'argent au pistolet à air comprimé à 10m féminin, en juillet dernier, lors des Jeux de Paris. L'athlète de 32 ans est même tombée dans le viseur d'Elon Musk, qui s'est affolé sur son réseau social:
Force est d'admettre du fantasque milliardaire que cette fois, il avait vu juste. L'agence de presse coréenne Yonhap vient d’annoncer que Kim Ye-ji a été embauchée pour son premier rôle au cinéma, dans une mini-série baptisée Crush. Son rôle? On vous le donne en mille... une assassin.
Selon l'agence, il s'agit d'un dérivé d'Asia, un film qui «explore les histoires de personnes confrontées à la haine raciale et à la discrimination». Réalisé par Lee Jung-sub, le PDG d'une société de divertissement basée à Séoul, le film met en scène un casting d'acteurs américains et asiatiques.
Selon la société Asia Lab, Kim Ye-ji serait à la fois «nerveuse» et «ravie» d’assumer le rôle d’une «assassin captivante». (On se permet toutefois d'émettre un doute quant au premier adjectif, vu que la tireuse a l'air incapable d'éprouver la moindre once de nervosité.)
En tout cas, son succès viral ne cesse de surprendre l'intéressée. «La première chose que je me suis demandée, c'était: 'Pourquoi moi?'», a-t-elle fait savoir au journal économique sud-coréen Maeil. «Il y a d'autres médaillés d'or, alors pourquoi moi? Pourquoi Elon Musk m'a-t-il mentionnée? Je suis toujours curieuse».
A noter que ce premier rôle au cinéma n'est pas le seul mandat dont la tireuse virale a écopé depuis sa participation aux Jeux. Elle a également signé avec une agence artistique coréenne et décroché une séance photo avec le magazine de mode coréen W pour Louis Vuitton.
Un shooting qui jouait forcément à fond avec son personnage de tireuse d'élite, en mêlant lunettes de tir et pistolets à air comprimé. Ma foi, c'est ça, d'avoir la gueule de l'emploi. (mbr)