Cela restera incontestablement le combat le plus important de toute la carrière de Taylor Swift: récupérer les orignaux de ses six premiers albums, vendus dans le cadre d'une large acquisition de la maison de disques de Nashville Big Machine. Ce vendredi, la toute-puissante superstar de la pop américaine a annoncé sur ses réseaux sociaux avoir récupéré, enfin, après six de bataille, l'intégralité de son oeuvre.
Ce qui fait de l'artiste de 35 ans l'heureuse propriétaire de tous ses clips vidéo, films de concert, pochettes d'album, photographies et chansons inédites. Sans oublier «les souvenirs, la magie, la folie, chaque époque, [l'œuvre de] toute ma vie.»
«J'essaie de rassembler mes pensées en quelque chose de cohérent, mais pour l'instant mon esprit n'est qu'un diaporama», débute le communiqué publié sur son site officiel, sous forme de lettre manuscrite. «J'avais presque arrêté d'y croire, après 20 ans à me faire miroiter la carotte. Mais c'est du passé. Je fonds en larmes de joie à intervalles irréguliers depuis que j'ai compris que c'était vraiment le cas. J'ai vraiment l'occasion de dire ces mots.»
Si vous n'aviez pas suivi cet intense drame musico-judiciaire, petite chronologie. C'est en 2019 que le producteur Scooter Braun s'était approprié les droits des six premiers albums de Taylor Swift, pour 300 millions de dollars - avant de les revendre un an plus tard à la société d'investissement Shamrock Capital - ce, contre l'avis de leur conceptrice.
L'accord avec Scooter Braun «m'a dépouillé de l'œuvre de ma vie», avait alors écrit Taylor Swift lorsque l'achat initial a été rendu public. Il a laissé son catalogue «entre les mains de quelqu'un qui a essayé de le démanteler».
A défaut de pouvoir remettre la main sur ses oeuvres, la chanteuse avait alors commencé un travail aussi titanesque que minutieux de réenregistrement de quatre de ses anciens albums sous le nom de «Taylor's Version».
L'annonce intervient un peu plus d'une semaine après que des sources aient indiqué à Page Six que la superstar avait enfin eu l'occasion de racheter les enregistrements. L'accord conclu avec Shamrock Capital aurait été soutenu par nul autre que Scotter Braun lui-même - un homme Taylor Swift avait qualifié de «tyran» et de «symbole du privilège masculin toxique» dans l'industrie musicale. (mbr)