Donner une chance au public suisse de vivre une nouvelle soirée inoubliable: telle est la noble ambition de Murat Yakin à la veille d'affronter le Portugal.
«Nous sommes prêts, affirme le sélectionneur. Tout le monde est apte à jouer. Nous abordons ce match en confiance, avec l'intime conviction que l'audace doit payer. Les joueurs savent qu'ils sont désormais capables de battre les meilleurs. Ils savent aussi quel rythme adopter, quelle tactique choisir pour atteindre leur but. Ils savent enfin qu'une certaine euphorie perce dans tout le pays. Ils mesurent pleinement le poids des attentes. C'est pourquoi ils entendent vraiment offrir un match de plus à leurs supporters.»
Murat Yakin est prêt, lui aussi, à accomplir le grand saut, soit passer en seize mois de l'anonymat de la Challenge League à une possible qualification pour les quarts d'une Coupe du monde. «Oui, c'est vrai que j'étais bien loin d'imaginer un tel parcours, glisse-t-il. A la veille de ce huitième de finale, je dois avouer ressentir une certaine fierté.»
Le sélectionneur prétend qu'il a «l'embarras du choix.» «Je me donne encore une nuit de réflexion pour choisir mon onze de départ», dit-il. Tout indique qu'il reconduira l'équipe victorieuse du premier match contre le Cameroun avec les retours de Yann Sommer et Nico Elvedi dans un système en 4-2-3-1.
Buteur contre le Cameroun et la Serbie, Breel Embolo cherchera «à gagner les premiers duels et à mettre de l'intensité d'entrée de jeu». «C'est comme cela que la chance pourra tourner en notre faveur», poursuit le Monégasque. International depuis plus de six ans, Breel Embolo a tenu à rappeler le rôle essentiel tenu par Valon Behrami, Johan Djourou et Gelson Fernandes qui ont su lui transmettre une valeur essentielle du football: «le travail.»
«Le talent ne suffit pas. Et c'est grâce aux valeurs qu'ils ont transmises, qui ont été relayées depuis par Xhaka, Sommer, Rodriguez et d'autres que nous sommes restés soudés. Même si tu traverses des difficultés dans ton club, tu ne dois rien lâcher.»
Comme bien d'autres, Breel Embolo évoque une rencontre particulièrement «ouverte». «A nous de bien gérer les phases de transition», souligne-t-il. Le Bâlois a tenu à préciser que l'équipe s'exerçait aux tirs des penalties après pratiquement chaque entraînement. «L'idée est toutefois de se qualifier avant», sourit-il. (ats)