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On a suivi Bernard Challandes et Carlos Varela chez blue Sports

Carlos Varela, Daniel Romano et Bernard Challandes (de gauche à droite) sur le plateau de blue Sports lors de la finale de la Ligue des champions.
Carlos Varela, Daniel Romano et Bernard Challandes (de gauche à droite) sur le plateau de blue Sports lors de la finale de la Ligue des champions. image: blue sports

Que fait un consultant de foot hors caméras? On est allé voir

Watson a suivi Carlos Varela et Bernard Challandes, consultants chez blue Sports, pendant la finale de la Ligue des champions remportée samedi par le Real Madrid face à Liverpool (1-0).
29.05.2022, 17:4729.05.2022, 22:40
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18h30. La prise d'antenne en studio aura lieu dans une heure et demie, mais Carlos Varela est déjà sur son 31. Sa tenue d'apparat: un costard-cravate et une chemise noirs.

Le journaliste de blue Sports Daniel Romano débarque à la cafétéria en mode décontracté, short jaune et chemise bleue. «On la met la cravate ce soir, hein!», s'inquiète Carlos Varela, déterminé à se présenter sous son meilleur jour pour l'occasion. «C'est une finale de Ligue des champions, il faut marquer le coup!», argumente-t-il. «Et il faut respecter le football.»

Daniel Romano semble moins emballé. «On verra comment Bernard est habillé», temporise-t-il. Chez blue Sports, il n'y a pas de consignes vestimentaires pour les consultants en plateau, mais la chaîne vise la cohérence: ce sera cravate pour tout le monde ou pour personne.

Ni grigri ni chichi

Alors quand Bernard Challandes arrive une demi-heure plus tard, costume et cravate à la main prête à être nouée, Carlos Varela est soulagé. «C'est normal d'être bien fringué pour passer à la télévision, si vous me passez l'expression, et les téléspectateurs sont très attentifs à ça», appuie l'ex-sélectionneur du Kosovo. Mais il relativise:

«Il ne faut pas se prendre la tête, ce n'est pas non plus un défilé de mode»
Bernard Challandes, consultant chez blue Sports

Quelques coups de pinceau et de peigne plus tard, les trois hommes sont sur le plateau. Il est presque 20 heures, le moment de commencer l'émission. Ils sont extrêmement concentrés. Pas un bruit dans le studio, sauf quelques consignes échangées entre Daniel Romano et la régie.

Carlos Varela en plateau lors de la finale de la Ligue des champions.
Carlos Varela en plateau lors de la finale de la Ligue des champions.image: instagram

Les deux consultants jouent avec leur stylo, le visage fermé. Sur la table, seulement trois verres d'eau. Aucun bonbon ou autre boisson magique pour la voix, encore moins de grigris porte-bonheur. Carlos Varela et Bernard Challandes ne sont pas du genre à faire des chichis avant de passer à la télé. Forcément, avec l'expérience vient la sérénité:

«Ça fait pas mal d'années que je suis consultant, alors on prend l'habitude. Je viens sérieusement, mais en étant assez décontracté. Je sais de toute manière que je dirai une bêtise à un moment ou un autre. Mon but est de faire passer des émotions»
Bernard Challandes

Le Neuchâtelois peut être rassuré: très peu de bêtises sortiront de sa bouche durant la soirée. Pendant l'avant-match, les trois hommes sur le plateau montrent autant leur aisance face caméra que leur connaissance du football.

La concentration est palpable et l'atmosphère cosy dans la pièce dédiée au visionnage du match.
La concentration est palpable et l'atmosphère cosy dans la pièce dédiée au visionnage du match. image: watson

Les deux consultants le reconnaissent, ils n'ont pas trop eu à préparer la présentation de ce duel. «Le Real et Liverpool sont deux équipes que je connaissais déjà très bien, contrairement à Villarreal en demi, par exemple, où j'avais dû aller chercher des informations», précise Bernard Challandes. Même chose pour Carlos Varela:

«Je n'ai quasiment raté aucun match à la TV de ces deux équipes cette saison. Mais avant de commenter la finale d'Europa League entre Francfort et les Glasgow Rangers, j'ai regardé en différé quatre-cinq matchs des Ecossais, que je ne connaissais pas bien. A l'antenne, j'aime donner des infos que les gens ne trouvent pas sur Google»
Carlos Varela, consultant chez blue Sports

Fauteuils gris et oreillette

Après un rapide et inopiné retour en studio – causé par le retard du coup d'envoi – Daniel Romano, Carlos Varela et Bernard Challandes prennent place dans une petite pièce cosy à l'autre bout de l'open space où quatre fauteuils gris et deux téléviseurs les attendent. Entre les deux écrans, il y a un décalage de 20 secondes. «C'est par exemple pour revoir quel joueur a fait la passe au début de l'action s'il y a un but», explique Daniel Romano.

Confortablement installés, le journaliste et ses deux consultants finissent de manger leurs petits fours et empoignent leur stylo. Chacun prend des notes sur les actions potentiellement analysables plus tard en plateau. Et ils en discutent ensemble. Après sept minutes de jeu, Daniel Romano lance à ses deux acolytes: «Vous dites, hein, si on peut prendre quelque chose!»

Même loin des caméras, on garde la cravate.
Même loin des caméras, on garde la cravate.image: watson

Le journaliste a gardé son oreillette. Il est toujours relié à la régie, histoire de lui communiquer les séquences qui seront analysées à la mi-temps ou à la fin du match. «Bernard veut prendre la passe en profondeur coupée par Alexander-Arnold», fait savoir Daniel Romano à son collègue technicien à la 31e minute.

On débat aussi pour décider si on prend toute la séquence ou seulement un extrait. Il y a toujours le souci du timing. «Vous êtes d'accord, s'il y a beaucoup d'occasions lors de cette première mi-temps, on enlève la frappe d'Alexander-Arnold?», propose le journaliste quelques instants plus tard à Carlos Varela et Bernard Challandes.

Les feuilles A4 se remplissent et les trois hommes quittent leurs fauteuils cinq minutes avant la mi-temps pour retourner en plateau et débriefer.

Un invité surprise et du chambrage

Ils reprennent leurs places et leurs habitudes en seconde période, avec un invité dans la pièce: Yannik Paratte, jeune retraité et bien connu en Suisse romande, 38 ans de commentaires de foot à la RTS.

Focus sur le match, les quatre experts sont finalement comme tous les autres téléspectateurs: ils commentent les actions à voix haute, s'agacent sur une passe ratée et s'émerveillent devant un geste sublime. «Magnifique le contrôle, c'est la grande classe!», lâche Bernard Challandes sur l'action de Mohamed Salah à la 82e minute, dont le tir est repoussé par Thibaut Courtois. Dans la foulée, Daniel Romano explique à la régie qu'il souhaite une compilation des arrêts du gardien madrilène.

En plateau, Carlos Varela emportera les mêmes stylo et feuille.
En plateau, Carlos Varela emportera les mêmes stylo et feuille. image: watson

Les trois hommes se chambrent aussi. Le plus prompt à l'exercice? Carlos Varela, grand fan du Real Madrid et qui ne tient plus en place pendant les dernières minutes de la partie, alors que son équipe mène toujours 1-0.

Elle tiendra jusqu'au bout. Une fois l'analyse d'après-match bouclée, l'ancien joueur de Servette, YB et Xamax, entre autres, peut se lâcher: il avait un devoir de neutralité à l'antenne, mais une fois le travail fini, plus rien ne l'empêche de revêtir le maillot de Benzema, qu'il a gardé à côté de lui tout le match, par-dessus son costard-cravate.

Car oui, malgré leurs stylos, leurs blocs A4 et leur zénitude derrière les micros, les consultants sont d'abord des fans de foot comme tout le monde.

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