Pia Sundhage fait face au «plus grand défi de sa carrière» d'entraîneure. Mais comme ses joueuses, la Suédoise est convaincue qu'un exploit est possible face à l'Espagne en quart de finale de l'Euro.
La sélectionneuse de 65 ans va-t-elle reconduire une troisième fois de suite le même onze de départ face à la Roja? Jeudi, en conférence de presse d'avant-match, elle n'a évidemment pas révélé ses plans, mais a tout de même lâché un mystérieux «Soyez attentifs!» lorsqu'elle a été interrogée sur un éventuel changement tactique.
Pia Sundhage s'est en revanche montrée un peu plus loquace au moment de lister les ingrédients requis pour créer un nouveau «Miracle de Berne», 71 ans après la victoire inattendue de l'Allemagne de l'Ouest face à la Hongrie, en finale de la seule et unique Coupe du monde disputée en Suisse.
«Je vais vous donner un exemple. Nous défendons de notre mieux, les Espagnoles trouvent un angle de tir et Livia Peng réalise un gros arrêt. Il nous faudra directement nous recentrer, passer à autre chose, car si nous laissons l'action prendre l'ampleur, nous aurons encore plus de peine à défendre par la suite.»
Concernant les chances suisses de marquer un but, Pia Sundhage a évidemment cité la vitesse de certaines de ses joueuses – Iman Beney et Nadine Riesen sur les côtés, Sydney Schertenleib dans l'axe – en contre-attaque. «Si l'avant-dernière passe est précise, nous pourrons nous créer des occasions. Mais nous devrons les concrétiser», a-t-elle insisté, bien consciente que ces chances ne seront pas légion.
Le «facteur chance» ne doit en outre pas être négligé. «Nous ne battrons pas l'Espagne si nous n'avons pas un peu chance», a concédé la Suédoise. «Mais la chance, il faut la mériter. Il faut la créer.» (jzs/ats)