Avec son éternel sourire et sa pêche incroyable, son humour so british et son naturel rafraîchissant, Anya Culling fait partie de ces sportifs (rares) qui font plaisir à voir sur les réseaux sociaux. Pas moralisateurs pour deux sous, mais très motivants. Du haut de son 1m50, c'est surtout et avant tout une véritable comète sur pattes.
Pour preuve, entre son premier marathon, à Londres, en 2019, achevé en 4:34:23, et le second à Manchester, en 2021, elle a gagné plus d'une heure trente (3:05:10). En 2022, elle est allée jusqu'à réduire son temps à 2:34:45, à Copenhague. Pour rappel, le record du monde féminin est actuellement détenu par la Kényane Ruth Chepngetich, à 2:09:56.
Passée depuis au niveau élite de la discipline, la Britannique de 26 ans, qui a achevé pas moins de onze marathons, a livré ses bons conseils sur un post Instagram. Des petites piqûres de rappel toujours bonnes à prendre, alors que la saison des marathons du printemps bat son plein.
Le tout premier est d'ordre nutritionnel. «Lorsque vous vous heurtez au mur», écrit Anya Culling, en référence à la légende noire et hantise absolue du coureur à pied, qu'il rencontre généralement autour du 30e kilomètre. «Vous êtes probablement en sous-combustion», suggère-t-elle. «Prenez des glucides avant d'en avoir besoin et entraînez-vous à en prendre pendant l'entraînement.»
Le second conseil est mental: «Ce sera inconfortable dans les dernières étapes, mais vos jambes ne vont pas vous lâcher. Continuez. Un kilomètre de plus, un kilomètre de plus.»
Troisième conseil? Surveiller sa fréquence cardiaque au repos. «Le meilleur moyen de savoir si l'on gagne en forme physique», selon Culling. Fréquence cardiaque au repos basse? Vous êtes en forme et prêt pour l'entraînement. Fréquence cardiaque au repos élevée? «Votre corps est trop sollicité et a besoin de temps pour récupérer. Les bénéfices de l'entraînement ne sont pas optimisés.»
Toujours sur le plan mental, l'athlète conseille d'entraîner son esprit. «Visualisez-vous en train de finir», propose-t-elle. «Croyez que vous pouvez atteindre vos objectifs. Notez dans votre journal toutes les raisons, auxquelles vous penserez lorsque ça deviendra dur.»
Et sinon? «Utilisez du baume anti-frottement partout. Particulièrement à l'arrière des aisselles et des cuisses.»
Autre recommandation pour les petits malins tentés de foncer pour gagner du temps sur les premiers kilomètres? «Mauvaise idée. Partir avec l'intention de ralentir plus tard dans la course ne fera que vous faire tomber d'une falaise vers la fin. Vous finirez par ralentir plus que prévu.»
Ensuite, Anya Culling rappelle que «l'énergie négative est une perte d'énergie». Elle recommande notamment de tirer profit du public amassé au bord de la route pour s'encourager: «Donnez cette énergie à la foule et ils vous la rendront. Dites-vous que si tous ces inconnus croient que vous allez le faire, alors vous pouvez le faire.»
Enfin: il faut «en avoir sous le capot et apprendre», avant de viser un chrono. «Rien ne peut vous préparer à un marathon si vous n'en avez pas fait l'expérience», poursuit-elle avec sagesse. Une dernière astuce pour la route? «Les marathons sont très durs, bien plus que simplement le double d'un semi-marathon. Mais si c'était facile, tout le monde en ferait!»