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Tennis: les injections ont sauvé la carrière de Badosa

Paula Badosa, of Spain, reacts after scoring a point against Elena-Gabriela Ruse, of Romania, during the third round of the U.S. Open tennis championships, Friday, Aug. 30, 2024, in New York. (AP Phot ...
Badosa vise pour la première fois de sa carrière le dernier carré à New York.Image: AP

Les injections ont sauvé la carrière de Paula Badosa

Trois mois après avoir pensé à prendre sa retraite à 26 ans seulement parce que son dos ne lui permettait pas de bien jouer au tennis, l'Espagnole est en quart de finale de l'US Open. Elle affronte Emma Navarro ce mardi.
02.09.2024, 16:4302.09.2024, 16:44
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Quelques instants après avoir battu la Chinoise Yafan Wang (WTA 80) en 8e de finale de l'US Open dimanche, Paula Badosa a pris le temps de mesurer tout le chemin parcouru: «L'an dernier, j'étais là mais j'ai dû me retirer avant le début du tournoi. J'étais très triste. Et là, je reviens un an plus tard et je réussis mon meilleur résultat en Grand Chelem... Il y a quelques mois, je pensais à prendre ma retraite. Alors faire ce beau parcours ici, c'est un rêve qui se réalise.»

Les problèmes dorsaux - liés à une fracture de fatigue à la colonne vertébrale subie en mai 2023 en plein tournoi de Rome - ne disparaitront vraisemblablement pas. Seules des injections de cortisone lui permettent de juguler la douleur et même ainsi, «être bien encore trois ou quatre ans, ce serait génial», avait-elle annoncé en avril dernier. Retombée à l'époque au 101e rang de la WTA, elle ne voulait pas se fixer d'objectif précis mais visait le Top 30 et même le Top 10 «dans un an ou un an et demi».

Une partie de l'objectif a été atteint puisqu'elle joue l'US Open en tant que 26e mondiale grâce à son titre à Washington cet été, le quatrième de sa carrière et le premier depuis deux ans, et à sa demi-finale à Cincinnati. Son parcours à Flushing Meadows va la propulser plus haut encore.

epa11526520 Paula Badosa of Spain holds the winners trophy after the womens final against Marie Bouzkova of Czech Republic during the Mubadala Citi DC Open, in Washington, DC, USA, 04 August 2024. EPA ...
Badosa avec le trophée remporté à Washington.Image: EPA

Mais, plus que ça, l'ancienne no 2 mondiale s'est prouvée que lorsque les douleurs se mettaient en veille, elle était capable de - très - bien jouer, au point de viser pour la première fois de sa carrière le dernier carré à New York, sa ville natale. Ce sera mardi face à l'Américaine Emma Navarro (WTA 12) qui a sorti la tenante du titre Coco Gauff (WTA 3).

«J'ai toujours dit que si mon dos répondait bien, que ma blessure répondait bien, j'avais le talent qui me permettrait de revenir au sommet. Il fallait juste que mon physique tienne le coup parce que mon mental et mon tennis étaient là», assure-t-elle avant son quart. Est-ce à dire qu'elle n'envisage plus de retraite dans l'immédiat?

«Quand j'en ai parlé, j'avais mal tous les matins en me levant. Ca n'avait pas de sens (de continuer). Je considère que jouer au tennis n'a pas de sens si je ne suis pas capable d'être au top, parce que je veux jouer les grands tournois, sur les grands courts. Je veux jouer les derniers tours de chaque tournoi. Je veux être l'une des meilleures joueuses au monde. C'est comme ça que je trouve la motivation tous les jours. Si je n'en suis pas capable, être classée comme je l'étais il y a deux mois n'a pas d'intérêt, et c'est très dur mentalement.»

Justement, depuis cet été, Badosa retrouve son meilleur tennis, qui plus est sur dur, la surface qui selon les médecins lui est la plus nocive. Or c'est aussi la surface qui lui a réussi le mieux dans sa carrière puisqu'elle y a remporté trois de ses quatre titres WTA (Washington 2024, Sydney 2022 et Indian Wells 2021).

Paula Badosa, of Spain, returns a shot to Yafan Wang, of China, during the fourth round of the U.S. Open tennis championships, Sunday, Sept. 1, in New York. 2024. (AP Photo/Eduardo Munoz Alvarez)
Badosa face à Wang en 8e de finale.Keystone

Si c'est sur terre battue qu'elle avait obtenu jusque-là son meilleur résultat en Grand Chelem, avec un quart à Roland-Garros en 2021, c'est également sur terre au printemps dernier qu'elle a commencé à penser à l'après-tennis.

«Je perdais très tôt à chaque tournoi et je me demandais quoi faire», reconnait-elle. Mais même alors, une petite voix au fond d'elle-même lui disait qu'il fallait «avoir confiance» et qu'elle «pourrait revenir» au plus haut niveau.

«J'ai dit à mon coach: "Je me donne cette année et voyons ce que je parviens à faire". Et bien, ça fonctionne, je ne peux pas me plaindre. Je suis heureuse de ce qu'il se passe», affirme-t-elle, et on la croit volontiers quand on voit un sourire éclairer son visage si fermé ces derniers mois.

(jcz/sda)

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