Ce Romand savoure l'incroyable succès de sa ligue sportive
Julien, quelles étaient les ambitions de SailGP à sa création en 2019?
Nous avons fait un pari, celui de faire de la voile un sport spectacle, d'amener la discipline au coeur des villes pour permettre à des gens d'y assister comme on irait voir un match de football. Il y avait aussi la volonté de lancer un championnat régulier et viable financièrement. Nous arrivons aujourd'hui au terme de notre premier cycle de cinq saisons et tous les indicateurs sont au vert.
Quels sont les indicateurs qui témoignent de la réussite du projet selon vous?
Le championnat a commencé avec cinq étapes et six équipes. Aujourd'hui il y a douze étapes, douze équipes et nous allons en ajouter au moins deux d'ici 2027 (réd: la treizième équipe vient d'être officialisée durant ce week-end de compétition à Genève). Le ticket d'entrée pour devenir propriétaire a fortement augmenté, il y a plus de demandes que de places disponibles. Notre modèle économique repose sur trois sources de revenus: les équipes, les villes hôtes qui s'offrent une étape et le sponsoring.
Qu'en est-il des retombées médiatiques? La voile n'a jamais été un sport aussi suivi que le football par exemple...
C'est aussi un axe qui va en s'améliorant. SailGP a été pensé comme un vrai produit télévisuel: une journée de compétition dure 90 minutes, elle est diffusée en direct ou en différée dans 212 territoires. Lors de la saison 4, nous avons touché 200 millions de téléspectateurs cumulés. A mi-chemin cette année, nous en étions à 125 millions.
Comment envisagez-vous les années à venir?
Nous nous lançons désormais dans un nouveau cycle de cinq ans, en construisant sur ce socle. Nous pensons pouvoir aller jusqu’à 20 équipes sur une même étape à cet horizon, avec des régates organisées à dix bateaux. Nous construisons des F50 supplémentaires pour permettre aux équipages qui intègrent SailGP de s'entraîner dessus plus souvent. L'objectif est de faire en sorte que tout le monde soit à armes égales au niveau technologique et que l'humain fasse la différence à l'arrivée.
