Le Conseil fédéral a proposé une enveloppe de 13,8 milliards de francs. La plus grande part est destinée aux paiements directs (près de 11 milliards), alors que 2,1 milliards sont prévus pour la production et les ventes et 690 millions de francs pour les bases de production.
Le montant total est inférieur de 1,4%, soit en baisse de 230 millions, à celui prévu pour la période actuelle 2022-2025. Au vu de la situation financière actuelle de la Confédération, le secteur de l'agriculture doit aussi faire sa part pour respecter le frein à l'endettement, a avancé le ministre de l'économie Guy Parmelin.
Dans le détail, le gouvernement a alloué des moyens plus importants aux améliorations structurelles agricoles (+86 millions de francs), ainsi qu'à la sélection de cultures et de variétés résistantes aux maladies et à la protection durable des végétaux (+24 millions de francs). Ces fonds sont compensés par les paiements directs (-92 millions) et le domaine «production et ventes» (-18 millions).
En décembre, le National a décidé d'augmenter les moyens pour retrouver le niveau de la période précédente. Ainsi, il a rehaussé le plafond des dépenses pour la promotion de la production et des ventes de 100 millions de francs et celui pour le versement de paiements directs de 261 millions de francs par rapport à la proposition gouvernementale.
Le Conseil des Etats lui a emboîté le pas. Cette augmentation doit notamment permettre de garantir la stabilité des revenus des familles paysannes. Le domaine agricole est l'un des rares à ne pas avoir vu son budget augmenter depuis 20 ans, a souligné Peter Hegglin (Centre/ZG) pour la commission. Il a aussi relevé que les revenus dans l'agriculture sont très bas, même s'ils ont augmenté au fil du temps. Werner Salzmann (UDC/BE) a parlé d'un salaire de 17 francs l'heure.
Une partie de la gauche et le PVL étaient opposés. Bien que consciente de la situation financière difficile des familles paysannes, Tiana Moser (PVL/ZH) a invoqué les finances fédérales tendues. Elle a également dénoncé de «faux incitatifs» au détriment des objectifs climatiques et de la protection de la biodiversité. Sans succès.
En revanche, le crédit additionnel de 30 millions de francs destiné aux améliorations structurelles dans l’agriculture, demandé également par le Conseil fédéral, n'a suscité aucune opposition. (mbr/ats)