J'ai trouvé un «passager clandestin» dans mon brocoli: Aldi s'explique
Un soir de semaine, alors que je suis tranquillement en train de nettoyer mon brocoli Aldi, je tombe nez à nez avec une chenille qui gigote sur l'une des branches.
Ames sensibles s'abstenir:
Il s'en est fallu de peu pour qu'elle passe inaperçue – la coquine se fondait parfaitement dans le décor – et finisse ébouillantée dans une casserole. Après avoir eu un mouvement de recul, affiché une mine de dégoût et lâché un énorme «BEUUURK» dans ma cuisine, j'ai rapidement jeté l'aliment. Pour la soupe, on repassera!
Si, comme moi, certains auraient été dégoutés par la présence de cet indésirable, d'autres, en revanche (mes collègues, par exemple), y voient un signe positif qui prouverait l'absence de pesticides dans les légumes suisses. Youhou!
Alors, la chenille dans le brocoli, bonne ou mauvaise nouvelle? Contactés, Aldi et l'Union maraîchère suisse (UMS) répondent.
Un «passager clandestin»
«Nous regrettons sincèrement le cas décrit, car il ne correspond pas à nos normes de qualité élevées», s'excuse d'entrée de jeu le magasin. Il assure que les légumes, qui proviennent de différents producteurs suisses, «sont nettoyés immédiatement après la récolte afin d'éliminer tout résidu de terre ou d'insecte». Pourtant, photos à l'appui, des bestioles téméraires échappent à ce contrôle. Aldi reconnaît:
Les recommandations aux clients? «Rincer brièvement les fruits et légumes sous l'eau courante» avant consommation, liste le détaillant. Avant de préciser qu'il est possible de retourner les produits alimentaires présentant des défauts de qualité, notamment ceux achetés en vrac, jusqu'à leur date de péremption et sans avoir besoin de montrer un ticket de caisse.
Insectes coincés dans les emballages
De son côté, l'organisation professionnelle l'Union maraîchère suisse ne se montre pas alarmée par la situation décrite. «Il n'y a rien de grave à trouver une chenille dans un brocoli», rassure Markus Waber, directeur adjoint.
Il conseille même aux plus vaillants de goûter le légume et de ne pas le jeter (oups). «Ce n'est pas inhabituel. Avec ce type d'emballage, il arrive malheureusement que des insectes restent coincés à l'intérieur.» Toutefois, cela ne signifie pas que des pesticides n'ont pas été utilisés:
Si j'éprouve, certes, un petit pincement au cœur à l'idée que ces bestioles se retrouvent enfermées dans du plastique, je ne suis pas sûre de faire partie des vaillants consommateurs qui dégusteront avec appétit un légume infesté.
