Ce restaurant valaisan sert de la marmotte et se fait attaquer
Adrien Lopez, le chef du Vieux-Nendaz se serait bien passé de la vague d'indignation qu'a suscité sa carte. En octobre, le magazine Gault&Millau avait souligné l'originalité de celle-ci car la marmotte y figurait.
Cet article qui loue la cuisine du chef a eu des effets délétères sur l'établissement, car il a provoqué une pluie d'avis négatifs sur sa page Google et sur les réseaux sociaux. Dans les commentaires relevés par Gault&Millau, nous trouvons: «Cuisiner de la marmotte en 2025? Signalement!» «la Suisse est tout sauf un exemple», «malades mentaux», «ignoble». Le chef Lopez explique dans les colonnes du Gault&Millau:
Adrien Lopez raconte à Gault&Millau qu'il a signalé les avis à Google qui a supprimé tous les messages (positifs et négatifs) parus durant le weekend. Il a même tenté de dialoguer avec une des personnes les plus critiques, mais rien n'y fait. «Je déplore les amalgames qui sont faits, et l'absence de dialogue», explique-t-il.
Critiqué, mais légale
Les critiques, parfois virulentes envers les restaurants proposant certains gibiers, ne sont pas rares et amènent certains chefs à changer leur carte, c'est le cas de la Maison Wenger au Noirmont, où le chef Jérémy Desbraux a décidé de supprimer de sa carte la bécasse des bois et du lagopède d’Ecosse suite à une lettre d'un étudiant qui s'en était ému.
Du côté de Haute-Nendaz, le chef tenait à rappeler que la chasse à la marmotte est tout à fait légale et qu'il respectait scrupuleusement la loi. «Si ces gens veulent rendre illégale la chasse à la marmotte, alors qu'ils fassent changer la loi, plutôt que de taper sur des petits artisans et restaurateurs», raconte-t-il à Gault&Millau, en effet, pour ceux qui en douteraient, la marmotte figure dans les espèces pouvant être chassées, selon la Loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages. (cru)
