Le Valais confirme la présence de scarabées japonais sur son territoire. Une vingtaine de ces insectes, qui causent des dommages importants à l'agriculture, ont été identifiés dans la plaine du Rhône entre la fin juillet et la mi-septembre.
Les coléoptères ont été trouvés sur les communes haut-valaisannes de Rarogne, Viège, Lalden, Brigue-Glis, Naters, Ried-Brig et Termen. Un individu isolé a aussi été retrouvé dans une habitation à Sierre.
«Ils se sont probablement déplacés via le transport routier depuis le nord de l'Italie ou depuis le versant sud du Simplon», indique vendredi l'Etat du Valais dans un communiqué.
Le Service cantonal de l'agriculture (SCA) dit avoir pris des mesures pour empêcher la propagation de ce ravageur. Cela consiste notamment en l'instauration d'une «zone tampon» pour chaque foyer d'infestation.
Des mesures d'éradication ont été ordonnées, ainsi que des interdictions et des restrictions. Celles-ci concernent par exemple le déplacement du compost, des déchets verts, de terre, de plantes en pot ainsi que le nettoyage des appareils et véhicules utilisés pour les travaux avec de la terre.
«Les communes concernées ont été avisées. Le respect des mesures fait l'objet de contrôles», poursuit le communiqué. La population est aussi appelée à alerter le SCA si elle aperçoit cet insecte.
L'an prochain, le SCA indique qu'il continuera sa «lutte» avec notamment des pièges à phéromones et une «surveillance renforcée».
Le scarabée japonais est un hanneton originaire du Japon. Présent dans le nord d'Italie depuis 2014, il a été identifié une première fois en Valais en 2023, mais aussi dans d'autres cantons comme le Tessin, Bâle-Ville, Zurich, Schwyz ou Soleure.
Se nourrissant de plus de 400 espèces végétales, les adultes causent des dommages importants en mangeant les feuilles, les fleurs et les fruits de différentes plantes, notamment des pommiers, des arbres fruitiers à noyau et de la vigne. Les larves se nourrissent de racines de diverses graminées.
«Constituant une grave menace pour l'agriculture et l'environnement, il est considéré comme organisme de quarantaine prioritaire et est par conséquent surveillé et combattu en Suisse comme dans l’Union européenne», rappelle l'Etat du Valais dans son communiqué. (jah/ats)