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Plus de 37 000 signatures contre la hausse des frais de scolarité

Plus de 37 000 signatures contre la hausse des frais de scolarité

Les étudiants suisses se mobilisent contre le projet de doublement des frais d'inscription et aux autres mesures d'économie dans l'enseignement supérieur. Mercredi, ils ont remis à la Chancellerie fédérale à Berne une pétition munie de plus de 37 000 signatures.
01.10.2025, 18:4301.10.2025, 18:43

L'augmentation des frais d'inscription fait partie du paquet de mesures d'allègement budgétaire 2027 du Conseil fédéral. Cette mesure affaiblirait considérablement l'égalité des chances et la place de la Suisse en tant que pôle éducatif, écrit l'Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) dans un communiqué.

«Ceux qui économisent aujourd'hui sur l'éducation risquent demain une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, une mobilité sociale réduite et un affaiblissement de la Suisse en tant que pôle d'innovation», enchaine l'UNES, l'organisatrice de la manifestation. Plus de 37 000 personnes ont signé la pétition, selon l'organisation.

Les mesures d'austérité prévues comprennent notamment des coupes dans le budget du Fonds national. De quoi entrainer le non-financement de 500 à 700 projets de recherche et la suppression d'environ 1500 à 2000 emplois entre 2026 et 2028, critique le Syndicat des services publics (SSP).

La remise du texte s'inscrivait dans le cadre d'une journée d'action nationale contre les plans d'austérité. Une manifestation nationale était prévue dans l'après-midi sur la Place fédérale. Diverses actions, bénéficiant d'un appui syndical et associant étudiants et chercheurs, étaient aussi prévues aussi à Zurich, Bâle, Lucerne, Lausanne, Genève et Neuchâtel.

Petite réunion à l'UNIL

Dans la capitale vaudoise, environ 150 personnes, selon Keystone-ATS, ont manifesté sur le campus de l'UNIL vers midi leur opposition aux coupes budgétaires fédérales mais également de l'Etat de Vaud. Le budget 2026 présenté il y a une semaine par le gouvernement cantonal prévoit des économies de l'ordre de 20 millions pour l'UNIL.

Etudiants, chercheurs ou membres des équipes administratives s'étaient réunis devant le bâtiment de l'Amphimax, dans le calme et écoutant quelques discours, au côté d'une grande banderole: «Pas de coupes budgétaires / Pas d'argent pour la guerre / Etudiants vénèr».

«L'Université de Lausanne (UNIL) ne sera plus en mesure de remplir ses missions de formation et de recherche scientifique, des postes dans l'enseignement, la recherche, l'administration et la technique seront supprimés et les étudiants risquent de voir leurs taxes d'études augmenter», s'inquiètent la Fédération des associations d'étudiants de l'UNIL (FAE) et les syndicats vaudois.

Les coupes annoncées représentent pour l'UNIL environ une réduction de 7% de son budget. Il en découlera «un affaiblissement de la recherche, une dégradation de la qualité de l'enseignement et de la réputation de l'UNIL en Suisse et au-delà», selon la FAE. Elle appelle le Grand Conseil à refuser les coupes proposées par le Conseil d'Etat afin de «garantir un financement à la hauteur des enjeux, pour l'avenir de l'UNIL et de la collectivité».

Aussi à Zurich

Etudiants et chercheurs se sont aussi rassemblés à Zurich pour manifester à la mi-journée dans les rues du centre-ville à l'appel du syndicat SSP ainsi que d'associations estudiantines. Ils étaient près de 700 personnes à battre le pavé à Zurich, a indiqué le syndicat à Keystone-ATS.

Les économies dans la recherche et la formation menacent la Suisse en tant que place scientifique, selon le SSP. Elles risquent d'entraîner le doublement des taxes d'étudiants, ce qui réduirait l'accès aux hautes écoles aux seules personnes déjà privilégiées. (sda/ats)

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