Chaos dans la rue à Berne: voici les chiffres
Un grand nombre d'auteurs de déprédations et de violence contre les policiers lors de la manifestation non autorisée en faveur de la Palestine samedi à Berne venaient de Suisse romande. Et environ la moitié des 536 personnes interpellées pour des contrôles d'identité étaient des femmes.
Environ 80% des personnes contrôlées venaient de l'extérieur du canton de Berne, a indiqué mercredi la police cantonale bernoise. La plupart d'entre eux étaient âgés entre 20 et 29 ans. Vingt-trois mineurs figuraient parmi les personnes contrôlées.
A l'exception d'une personne recherchée pour d'autres motifs, toutes ont été relâchées dimanche matin. Une personne ne peut être placée en détention préventive que s'il existe des soupçons suffisants qui prouvent qu'elle a commis une infraction pénale concrète, a déclaré l'avocat Simon Huwiler au quotidien Blick.
Lorsque des manifestations dégénèrent comme ce fut le cas samedi, il est souvent difficile d'identifier rapidement les auteurs de délits, a ajouté Simon Huwiler, la plupart des émeutiers étant cagoulés et vêtus de noir. Les milieux d'extrême gauche sont bien organisés et informés sur le comportement à adopter lors des manifestations.
Débats au Conseil de ville
Ces affrontements qui ont fait 18 blessés dans les rangs de la police et causé d'importants dégâts seront à l'ordre du jour de la séance jeudi soir du Conseil de ville de Berne. Selon des recherches de Keystone-ATS, plusieurs groupes parlementaires, notamment le Parti socialiste et l'UDC, ont indiqué vouloir aborder ce sujet.
Pour que la discussion puisse avoir lieu, la majorité des voix du législatif est requise. Chaque parti dispose alors de cinq minutes pour s'exprimer sur ce sujet d'actualité. Le Conseil municipal peut ensuite faire connaître son point de vue pendant dix minutes. (jzs/ats)