Après des retards, les nouveaux ateliers CFF d'Arbedo-Castione (TI) ne seront mis en service que mi-2028, au lieu de début 2026 comme prévu initialement. La pose de la première pierre a marqué vendredi le début des travaux, devisés à 755 millions de francs.
L'accent sera mis sur la maintenance légère et lourde des nouvelles rames automotrices Giruno, ETR et Flirt TILO, ont indiqué les responsables vendredi à Arbedo-Castione. Les ateliers s'étendront sur une surface de 150 000 mètres carrés, soit 21 terrains de football. Au total, 360 emplois à plein temps et 80 places d'apprentissage seront créés.
Le Tessin est une «région extrêmement importante» pour les CFF, a déclaré le directeur des CFF Vincent Ducrot lors de la cérémonie de pose de la première pierre. Les CFF se disent «très fiers» du travail effectué au Tessin.
Les premiers travaux ont déjà commencé en juin, précisent les CFF. Ils comprennent l'installation du chantier, l'excavation pour les sous-sols et les fondations ainsi que les travaux pour la partie souterraine de la future installation de lavage des trains. Les premiers travaux de bétonnage suivront dans les prochains mois.
Après la réception probable de l'ouvrage en juin 2028, un déménagement progressif depuis le site actuel de Bellinzone est prévu.
Les nouveaux ateliers industriels ferroviaires (NSIF) d’Arbedo-Castione remplaceront le site de Bellinzone, qui ne répond plus aux exigences pour l'entretien du matériel roulant. Les projets de fermeture ont suscité beaucoup d'émoi dans le canton. Une initiative populaire, destinée à sauver le site, avait été rejetée en 2019 par 65,3% des votants.
Le début de la construction du nouveau site industriel a dû être reporté à deux reprises, notamment à cause d'oppositions. Les CFF avaient initialement chiffré les coûts à 580 millions de francs. Depuis, ils ont augmenté de 175 millions de francs. La facture est prise en charge par les CFF, le canton du Tessin, la ville de Bellinzone et la Confédération.
Il y a un an, Roberta Cattaneo, responsable de la région sud des CFF, avait expliqué ce surcoût par la hausse des coûts de l'énergie, la pandémie, ainsi que la guerre en Ukraine.
Environ 150 000 mètres carrés de surface sont nécessaires pour les ateliers «les plus modernes et efficaces» d'Europe selon les CFF, dont 8,4 hectares de surfaces d'assolement. Selon la compagnie ferroviaire, une grande partie de ces surfaces a déjà été compensée et le sera bientôt entièrement. (jzs/ats)