Lundi soir, dans un train régional entre Genève et Nyon, une contrôleuse s’adresse calmement aux voyageurs pour vérifier leurs titres de transport. Rien d’extraordinaire, sauf qu’elle ne ressemble en rien à une employée CFF.
Habillée en civil, sac à dos sur les épaules, elle passe totalement inaperçue. Et pourtant, c’est bien une contrôleuse officielle. Elle porte simplement un badge à la ceinture.
Selon nos confrères du journal fribourgeois La Liberté, un passager lui a même demandé, surpris: «C’est normal que vous n’ayez pas d’uniforme?». Réponse sobre de l’intéressée:
Une voyageuse sans billet devra d’ailleurs présenter ses papiers.
Ce type de contrôle, plus courant dans les bus que dans les trains, est pourtant bien intégré dans la stratégie des CFF. Il s’agit de campagnes planifiées à l’avance, souvent sur des trajets régionaux, où la présence d’un contrôleur n’est pas systématique.
«Nous les planifions en fonction des informations de notre personnel et des réactions des clients, comme en ce moment dans les RegioExpress entre Genève et Lausanne, par exemple», indique Frédéric Revaz, porte-parole des CFF, à La Liberté. Impossible en revanche de savoir précisément sur quelles lignes ou à quelles dates:
Et derrière ces campagnes ciblées, un enjeu économique de taille: selon les CFF, la fraude coûte chaque année environ 200 millions de francs aux entreprises de transports publics en Suisse. (max)