De nombreux clients posent leur téléphone portable ou leur porte-monnaie sur la table au restaurant ou au snack. Les voleurs en profitent en tendant au client une carte de la ville ou une liste d'oeuvres caritatives. Le malheureux perd ainsi des yeux son objet de valeur. Le pickpocket n'a alors plus qu'à se servir.
Les voleurs recourent souvent à cette astuce devant les banques. Lorsque la victime sort après avoir retiré au distributeur, elle pense être souillée par inadvertance avec de la glace, du ketchup ou un autre liquide. Lors d'une tentative de nettoyage, les malfaiteurs passent à l'acte et l'argent qui vient d'être retiré disparaît.
Les criminels bousculent leur victime dans des escaliers roulants, dans une file d'attente ou dans la rue et volent les valeurs dans le feu de l'action.
Les supermarchés peuvent également devenir un lieu de larcin. Un inconnu demande à la victime un article en particulier, par exemple en hauteur. Pendant ce temps, un complice peut vider discrètement le sac laissé dans le caddie.
Cela se produit en général dans les restaurants et les bars. Les voleurs prétendent pouvoir estimer le poids de la victime en la soulevant. C'est alors soit le malfaiteur lui-même, soit un complice qui sort le porte-monnaie de la poche.
Des enfants s'amusent dans la rue. Ils bousculent une personne – intentionnellement – et en profitent pour fouiller le sac et s'y servir.
Une méthode courante consiste à simplement enlacer la victime ou à la retenir d'une autre manière. Le voleur serre amicalement un passant dans ses bras ou lui offre une fleur. Celui-ci est souvent tellement abasourdi par le caractère inattendu de la situation qu'il ne se rend pas compte qu'on lui subtilise ses affaires. Autre possibilité, les malfaiteurs peuvent aussi tout à coup danser avec leur victime ou lui montrer des techniques de foot ou d'arts martiaux.
A l'approche de Noël, des malfrats se font souvent passer pour des collecteurs de fonds. Ils racontent des histoires particulièrement dramatiques pour déclencher un don, qu'ils mettent ensuite dans leur poche.
Des pickpockets impliquent la victime dans une bagarre ou en choisissent une impliquée dans une dispute. Celle-ci ne remarque alors rien et se retrouve ensuite dépouillée.
«Vous auriez l'heure?» Avec cette phrase, les voleurs veulent faire en sorte que leur victime consulte son téléphone portable. Dès que celui-ci est sorti, on pose une autre question pour détourner le regard et l'attention de la victime. Il ne reste alors plus qu'à arracher le téléphone et s'enfuir.
Un inconnu demande à échanger une pièce ou un billet pour faire de la monnaie. Dès que la victime ouvre son porte-feuilles, les voleurs la distraient et saisissent discrètement le tout.
Les auteurs frappent à la vitre du train de l'extérieur. Des complices à bord du train en profitent pour dérober les objets de valeur de la victime distraite.
Même si ces astuces sont très élaborées, les voleurs ont aussi leurs faiblesses. On peut les identifier à leur regard scrutateur, car ils sont à l'affût d'un butin. Mais en même temps, ils évitent le contact visuel direct avec les victimes potentielles.
Les CFF, sur une page internet dédiée, déroulent aussi une liste de ruses utilisées par les voleurs. Ils rappellent que «l’occasion fait le larron. Aussi, surveillez vos affaires et ne laissez aucune chance aux voleurs. Nos conseils avisés vous y aideront.» Les conseils des CFF:
La police conseille de toujours garder sur soi à plusieurs endroits de l'argent, des chèques et des cartes de crédit. Et surtout, à des endroits fermés. Cela signifie également que les sacs à main et sacs à dos doivent restés fermés. En outre, il vaut mieux n'avoir que la quantité d'argent liquide réellement nécessaire.
S'il y a plusieurs objets de valeur, on veillera à les répartir dans plusieurs poches, par exemple à l'avant du pantalon et dans les poches intérieures gauche et droite de la veste. En outre, ne jamais inscrire son code PIN sur un papier et l'avoir avec soi, et encore moins conserver ce papier avec votre carte de débit ou de crédit dans votre porte-monnaie.
Adaptation en français: Valentine Zenker