Les CFF admettent une offre «insatisfaisante» dans cette région romande
Les CFF reconnaissent les manquements de leur offre dans le Jura bernois. Comme l’a rapporté le Journal du Jura, deux représentants de l’entreprise ont admis devant l’association «Jura bernois.Bienne» que la qualité du trafic régional n’était «insatisfaisante». Matériel vieillissant, retards fréquents, critiques politiques : le constat est partagé à tous les niveaux.
Pour redresser la situation, les CFF annoncent une série d’améliorations. Dès l’an prochain, la ligne Sonceboz–Moutier sera modernisée. Le changement d’horaire du 14 décembre doit aussi faciliter les correspondances à Bienne et renforcer la ponctualité. Sur les lignes Bienne–La Chaux-de-Fonds et Bienne–Malleray–Bévilard, les trains ne procéderont plus aux accrochages et décrochages aux heures creuses.
A Sonceboz-Sombeval, les trains régionaux effectuent régulièrement des opérations d’accrochage et de décrochage : deux rames arrivant de directions différentes sont parfois réunies pour repartir ensemble, ou au contraire séparées pour desservir des lignes distinctes, vers Moutier d’un côté et Bienne ou La Chaux-de-Fonds de l’autre. Une opération souvent source de retards. Enfin, les nouveaux trains circuleront un an plus tôt que prévu: été 2029 au lieu de fin 2030.
Ces engagements ont été bien reçus à Saint-Imier. Le maire, Corentin Jeanneret, se dit «satisfait» auprès de nos confrères. Selon lui, les CFF ont enfin «pris la mesure de la grogne» qui agite la région. Les retards répétés sur la ligne Bienne–La Chaux-de-Fonds sont particulièrement problématiques, car ils compromettent les correspondances sur le plateau. Le maire rappelle que cette ligne est «une porte d’entrée» vers d’autres destinations.
Un problème d'animaux
Il faut noter que les CFF ne sont pas les seuls responsables. Le maire pointe également un autre facteur: la présence d’animaux sur les voies. Les maires du Vallon ont décidé de lancer un plan d’action au printemps pour sensibiliser les propriétaires.
Reste à vérifier que les promesses seront tenues. Pour le maire, la clé est de maintenir la pression et le dialogue constant avec les CFF. C’est, selon lui, le prix à payer pour espérer entrer enfin dans «l’âge d’or du rail» promis par l’entreprise. (jah)
