Les personnes positives au Covid-19 doivent généralement rester confinées chez elles, sans soins médicaux administrés. Un tel procédé se révèle extrêmement risqué notamment dans le cas où l'infection à la maladie s'aggrave durant la mise à l'isolement. C'est notamment pour cette raison que de nombreux médicaments antiviraux doivent normalement être pris avant l'infection – seule manière pour que le soin soit réellement efficace.
Mais comment prédire l'infection? Ce mardi, des chercheurs de l'hôpital universitaire de Bâle ont trouvé un moyen d'anticiper «avec un haut degré de fiabilité» quels patients risquaient d'être hospitalisés, voire même de mourir.
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Pour identifier les personnes à risque, un écouvillonnage nasal accompagné d'un test PCR est nécessaire. Dans le frottis réalisé, un marqueur cellulaire permet en effet de savoir si de nombreuses cellules des voies respiratoires inférieures sont touchées.
Et dans la première partie de l'étude, les chercheurs ont montré que ce marqueur cellulaire était significativement élevé chez les personnes décédées du Covid-19. L'équipe a ensuite tenté d'établir un pronostic à partir des prélèvements nasaux effectués sur des patients vivants.
Les résultats de cette étude suisse sont particulièrement intéressants au regard des récents médicaments qui ont, par ailleurs, énormément fait parler d'eux:
Pour inhiber la multiplication du virus avec une totale efficacité, ils doivent être pris juste après l'infection.
Le Molnupiravir a été approuvé au Royaume-Uni au début du mois, contrairement au Paxlovid qui n'est encore approuvé nulle part. Les deux médicaments peuvent être pris sous forme de comprimés. Ce qui concède un traitement plus facile et plus rapide que ceux actuellement administrés par voie intraveineuse à l'hôpital.
Selon les fabricants, le Molnupiravir réduit de moitié le risque d'hospitalisation. Le médicament force le virus à muter au fur et à mesure qu'il se multiplie. Ce qui le rend alors non viable. Toutefois, certains craignent que le remède développé par Merckx et Ridgeback puisse endommager le génome humain.
Le Paxlovid, quant à lui, préviendrait les formes graves de la maladie à hauteur de 90%. Ce, en agissant sur les enzymes plutôt que sur les gènes. L'un de ses inconvénients est qu'il ne peut pas être mélangé à de nombreux autres médicaments, comme on peut le lire dans la revue «Nature». Une situation qui pourrait être problématique, particulièrement pour les personnes souffrant de maladies préexistantes.