Les enfants ayant des difficultés d'apprentissage sont désavantagés dans l'école inclusive et l'enseignement régulier est entravé, a déclaré Thierry Burkart dans une interview publiée jeudi par Tamedia. Les élèves performants sont négligés.
De nombreux enfants n'atteindraient pas les objectifs de formation malgré un encadrement important. Dans des classes séparées, il serait possible de mieux répondre aux besoins d'apprentissage, a-t-il expliqué. Les enfants de langue étrangère devraient en outre d'abord suivre des cours d'allemand ou de français intensifs avant d'intégrer une classe régulière. La présidente du syndicat des enseignants alémaniques (LCH) estime que l'école inclusive a atteint un plafond:
Elle souhaite néanmoins maintenir l'école inclusive, car il est prouvé que les élèves peuvent tirer profit de l'aspect relationnel a-t-elle déclaré.
Au niveau cantonal, l'école inclusive a été discutée à plusieurs reprises par le passé. Le gouvernement lucernois ne veut pas par exemple examiner la réintroduction de classes à effectif réduit. Dans le canton de Zurich, l'initiative d'un comité bourgeois pour des classes de développement est en suspens. Dans le canton de Bâle-Ville également, le sujet n'est pas encore clos.
En principe, l'école doit se concentrer sur sa tâche principale, soit la transmission des compétences de base, a déclaré Thierry Burkart. Il souhaite aussi rendre le métier d'enseignant plus attractif. Il présentera à l’assemblée des délégués de samedi prochain un texte sur l’enseignement obligatoire. Ce document énumère une vingtaine de revendications sur la manière dont l’école devrait être réformée du point de vue du PLR.
La question de la suppression de l'anglais et de l'allemand précoces à l'école primaire y sera potentiellement mentionnée. Selon lui, les langues étrangères ne devraient pas figurer au programme avant le niveau secondaire. Le parti exige également que les notes soient maintenues, a-t-il encore déclaré.
(sda/ats)