Serge Bavaud, responsable du Centre de gestion des crises du Département Fédéral des affaires étrangères, dirigera le Service de renseignement de la Confédération (SRC), a annoncé vendredi le Conseil fédéral. Il remplacera Christian Dussey dès le 1er novembre.
Agé de 52 ans, le Fribourgeois prendra la tête du SRC au 1ᵉʳ novembre. Son prédécesseur, qui avait annoncé rester jusqu'à fin mars 2026, quittera ses fonctions à la fin de l'année. Bavaud avait été nommé ambassadeur en Algérie en juin et aurait dû prendre ses fonctions cet automne.
Martin Pfister, ministre de la Défense a assuré:
Le futur chef des espions oeuvre depuis 2014 au Centre de gestion des crises du Département fédéral des affaires étrangères dont il a pris la direction en 2022.
Dans un contexte de fortes tensions, la Suisse a besoin d'un Service de renseignement fort et efficace avec des structures modernes. Un point fort est la sécurité intérieure, a rappelé Pfister. Le ministre exige également du nouveau directeur qu'il traite rapidement les problèmes, surtout pour le personnel. Les relations avec les cantons et les partenaires étrangers ont également la priorité.
La situation est délicate au SRC. l'ex-chef Christian Dussey parlait, lors de sa démission, d’«exigences qui explosent». Les enquêtes internes de satisfaction révèlent un climat tendu. Le directeur sortant reconnaît lui-même une certaine lassitude. Après deux mois de transition, Dussey quittera donc ses fonctions fin décembre, soit trois mois plus tôt que prévu. Il devait initialement rester jusqu’en mars 2026.
Jusqu'à sa prise de poste au SRC, Serge Bavaud, restera à la tête du Centre de gestion des crises du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
L'ambassadeur dispose d'une expérience de conduite et connaît les processus de la politique et de l'administration fédérale. Il remplit parfaitement le cahier des charges.
En effet, le SRC est dans une posture délicate. Sa modernisation et sa restructuration sont un enjeu important, mais se heurtent à plusieurs écueils. Dussey avait rappelé lors de l'annonce de son départ que la pression était énorme et «qu'il y a de la fatigue». (jah avec ats)