Les investigations ont permis d'écarter le soupçon d'instrumentalisation du MPC par la Fédération internationale de football, ont fait savoir jeudi les procureurs extraordinaires.
Outre Lauber, le procureur général valaisan Rinaldo Arnold ainsi que d'autres personnes ont été impliqués dans la procédure. Parce qu'ils n'ont pas rédigé de procès-verbal des rencontres, deux prévenus, du Ministère public de la Confédération (MPC), doivent prendre en charge une partie des frais de procédure.
Un septième des frais incombe à l'ex-procureur fédéral Michaël Lauber, ont indiqué jeudi les procureurs extraordinaires Hans Maurer et Ulrich Weder, chargés de la procédure. L'ancien procureur en chef de la Confédération Olivier Thormann doit prendre en charge un quatorzième. Le reste sera payé par la caisse fédérale.
Les procureurs extraordinaires ont enquêté sur la violation du secret de fonction, l'abus d'autorité ainsi que la complicité ou l'incitation à commettre ces délits. Il s'agissait de rencontres informelles avec Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), ainsi que d'autres représentants de la Fifa en 2015, 2016 et 2017.
Le soupçon initial a surtout été éveillé par l'absence de procès-verbaux des réunions de la part du MPC, ont fait savoir les procureurs spéciaux.
Mais les liens temporels entre les réunions et les étapes de la procédure du MPC ont contribué à dissiper les soupçons initiaux, ajoutent-ils dans un communiqué.
L'enquête a montré qu'une rencontre en juillet 2015 entre Lauber, Arnold et André Marty, alors chef du MPC, ne concernait pas la procédure de la Fifa, mais l'intérêt d'Arnold pour un poste au MPC.
Trois rencontres avec Infantino et d'autres fonctionnaires du monde du football n'ont pas dépassé le stade des remarques générales sur la procédure Fifa du MPC. La Fifa n'a pas instrumentalisé le MPC, ont écrit les procureurs spéciaux.
La Fédération internationale de football a fait savoir que Gianni Infantino avait toujours «agi de manière absolument correcte et légale».
Finalement, il a dû démissionner en 2020 en raison des possibles incohérences dans la procédure du MPC contre la Fifa. (sda/ats)