La présidente du Sénat russe Valentina Matvienko, proche de Vladimir Poutine, a participé lundi à une réunion à Genève. Elle est pourtant visée par des sanctions occidentales pour son soutien à la guerre en Ukraine.
Des images ont été diffusées en Russie de la présidente du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, accueillie avec des fleurs à sa descente d'un avion gouvernemental. Matvienko participe à une conférence des présidents de parlements organisée cette semaine par l'Union interparlementaire (UIP). Elle a assisté lundi à un sommet des femmes présidentes de parlements.
L'expérience des deux guerres mondiales doit servir d'avertissement contre un troisième conflit mondial, a affirmé la politicienne russe en référence aux conflits qui ravagent la planète.
La politicienne russe, qui possèderait une villa avec plage privée en Italie, s'est présentée comme une ambassadrice de la compréhension et a appelé de ses voeux une paix qui garantisse «la sécurité de toutes les nations». Le Kremlin a justifié notamment sa guerre en Ukraine par le danger que faisait peser, selon lui, les ambitions de Kiev de rejoindre l'OTAN.
Matvienko, 76 ans, figure sur les listes de sanctions décrétées par les Etats-Unis, l'Union européenne et la Suisse. Deux membres de la Douma visés par des sanctions, Leonid Sluzki et Piotr Tolstoï, se trouvaient aussi à Genève lundi.
Interrogé à la mi-juillet, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait indiqué que la Suisse, en tant qu'Etat hôte, est compétente pour faciliter l'entrée des délégués officiels. Si nécessaire, les sanctions doivent être temporairement levées pour participer à des conférences internationales ou prendre part à un dialogue politique concernant l'Ukraine. (jzs/ats)