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Aires pour gens du voyage étrangers: pas de coordination nationale

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Le sujet sur les gens du voyage reste un dossier épineux pour la Confédération. Keystone

Pas de coordination nationale pour les gens du voyage

La création de futures places de transit pour les gens du voyage étrangers ne se fera pas dans le cadre d’une coordination nationale et de directives fédérales. La Confédération a décidé d'abandonner un projet prévoyant des dispositions contraignantes pour les cantons.
02.05.2025, 21:0802.05.2025, 21:08

Le nombre de places de transit nécessaires, leur répartition entre les régions et leur aménagement sera assuré par le biais d'une coordination intercantonale, indique vendredi à Keystone-ATS une porte-parole de l'Office fédéral de la culture (OFC), revenant sur une information de la RTS.

Les cantons se coordonnent déjà à l'heure actuelle, souligne Jean-François Steiert, conseiller d'Etat et président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux en charge de l'aménagement du territoire, interrogé jeudi soir par l'émission Forum. «Le canton de Fribourg se coordonne par exemple avec Vaud ou Berne. On essaie de trouver des aires qui soient territorialement dans une cohérence qui dépasse les limites cantonales».

La Confédération mettra en œuvre de son côté les mesures mentionnées dans le concept relevant de sa compétence. «Ce n'est donc pas le projet de construction d'aires de transit qui est abandonné, mais la méthode contraignante pour les cantons pour y parvenir», précise l'OFC.

Le problème du financement

Le financement des infrastructures est l'un des éléments ayant incité les cantons à se prononcer défavorablement sur le projet. La Confédération n'était pas en mesure de s'engager financièrement pour contribuer aux frais d'aménagement des aires, explique l'OFC. Elle ne l'aurait fait de toute manière que de manière subsidiaire, l'aménagement du territoire relevant des cantons.

Selon Jean-François Steiert, «la grande majorité des cantons ont salué le fait d'avancer et de se coordonner». Il confirme toutefois que le retrait de la Confédération du financement a entraîné l'abandon du projet sous cette forme.

A cet aspect sont venus s'ajouter des avis critiques et un manque d'adhésion au concept de la part des certains cantons. Argovie, Berne, Bâle-Campagne, Schwytz et les Grisons, notamment, ont par ailleurs exprimé leurs doutes sur l'utilité d'une coordination au sein d'un découpage de la Suisse en sept régions de planification, comprenant un nombre contraignant de places à créer.

Ils ont préconisé de renoncer à un niveau de planification supplémentaire, qui entraînerait selon eux un surcroît de travail administratif sans garantir la mise à disposition en temps voulu des aires de transit nécessaires, souligne l'OFC.

La Confédération s'implique toujours

La Confédération continuera à chercher avec les cantons des solutions sur la base de demandes et de projets concrets individuels et à s’impliquer dans des projets pilotes. Elle continuera par exemple à mettre à disposition des terrains dont elle est propriétaire, mais aussi à faire le suivi des places existantes et à émettre des recommandations pour l'aménagement et l'exploitation des aires de séjour, écrit l'OFC.

Ces mesures sont déjà partiellement mises en œuvre et elles seront poursuivies. La Confédération continuera par ailleurs également à soutenir financièrement, par le biais de la Fondation «Assurer l’avenir des gens du voyage suisses», l’aménagement de places de stationnement pour les Yéniches et Sintés suisses. (ats/svp)

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