Dimanche soir, deux individus ont voulu cambrioler le village déserté de Brienz (GR) – et ils ont été rapidement appréhendés par la police cantonale. Depuis une semaine, le village est à nouveau partiellement accessible aux habitants. Ils peuvent rentrer chez eux entre 9h et 19h, si l'évaluation du danger le permet. Personne ne peut en revanche y passer la nuit.
Apparemment, les voleurs y ont vu l'occasion idéale: dans ce village vidé de sa population, ils sont soupçonnés d'avoir commis «des cambriolages ou des vols par effraction». Les malfrats étaient visiblement mal informés. En effet, la police cantonale les a rapidement remarqués grâce à un système de vidéo-surveillance. Elle a donc immédiatement déployé plusieurs patrouilles qui ont fouillé la zone avec des chiens et des drones.
Les individus ont être arrêtés dans la localité voisine de Surava. La police a alors pu récupérer leur butin. «Les chiens ont guidé les agents vers des objets probablement volés, que les suspects auraient perdu en cours de route», écrit la commune.
Depuis la première évacuation de Brienz l'été passé pour cause d'éboulement montagneux imminent, la commune a mis en place un système de surveillance. Pour le président de la commune Daniel Albertin:
Il ne cache pas son étonnement, car le village abandonné ne constitue pas une cible particulièrement intéressante pour les pilleurs. «Lors de l'évacuation, les habitants auront emporté tous leurs objets de valeur», fait-il remarquer. Il ne s'indigne pas moins que des criminels tentent de profiter de la vulnérabilité des habitants de ce village grison menacé par les aléas de nature.
On ignore pour l'heure l'ampleur du forfait commis par les deux malfaiteurs. Le village est à nouveau accessible depuis ce lundi 9h. La police demande aux personnes retournant sur place de contrôler leur logement dès que possible.
La commune, de son côté, met en garde. Les habitants sont priés de ne pas effacer de possibles indices laissés par les voleurs dans les maison. Ceux qui pensent avoir été cambriolés sont invités à s'adresser immédiatement à la police. Des patrouilles se tiendront prêtes pour enquêter sur d'éventuels délits. On peut également passer par le numéro d'urgence 117.
(Traduit et adapté par Valentine Zenker)