Mercredi 15 juin, le Conseil National a tranché: le partenaire d'un Suisse ne bénéficiera pas d'une naturalisation facilitée. Une étrangère mariée à un Suisse ou un étranger marié à une Suissesse peut bénéficier de la naturalisation facilitée après trois ans de vie matrimoniale et cinq ans de séjour. Les couples liés par un partenariat enregistré n'ont en revanche pas cette possibilité.
Pour obtenir le passeport à croix blanche, l'étranger bénéficie des mêmes délais raccourcis. Mais il doit passer par une naturalisation ordinaire beaucoup plus fastidieuse, liée notamment à un examen et avec des chances de succès plus réduites.
Un projet, découlant de cinq initiatives parlementaires issues de tous les bords politiques à l'exception de l'UDC, voulait supprimer cette inégalité de traitement. Il a toutefois été suspendu en décembre 2016 dans l'attente du verdict sur le mariage pour tous.
Le peuple l'ayant accepté, les homosexuels pourront transformer leur «pacs» en mariage dès le 1er juillet 2022, ont souligné plusieurs orateurs bourgeois. Les partenaires enregistrés auront ainsi accès à la naturalisation facilitée tout comme les couples hétérosexuels.
Le projet ne profiterait dès lors qu'à une petite minorité, à savoir les partenaires enregistrés ne souhaitant pas franchir le pas du mariage.
La population aurait du mal à comprendre pourquoi c'est nécessaire après l'approbation du mariage pour tous.
«Le droit à l’égalité de traitement ne se détermine pas en fonction du nombre de personnes concernées», a tenté de leur opposer Balthasar Glättli (Vert-e-s/ZH).
Doris Fiala a toutefois été l'une des rares députés de droite à rejoindre la gauche et des Vert'libéraux et soutenir le projet. (ats/mndl)