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A Fribourg, la mythique salle de concerts Fri-Son est endettée

A Fribourg, la mythique salle de concerts Fri-Son est endettée

L'existence de Fri-Son, à Fribourg est menacée. La plus grande salle de concerts du canton, qui vient de fêter ses 40 ans, est dans les chiffres rouges et vient d'essuyer une perte pour le second exercice de suite. Des solutions sont recherchées.
25.04.2024, 12:4225.04.2024, 12:42

Fri-Son a accusé ainsi un déficit de 60 874 francs l'an passé, pour un budget de près de 1,8 million. Après avoir puisé dans ses réserves, le club doit encore éponger un peu plus 30 000 francs, a indiqué mercredi La Liberté, sur la base d'informations recueillies lors de l'assemblée générale des membres de l'association.

En 40 ans d'existence, l'institution, et sa salle de 1200 places debout, ont accueilli des grands noms de la musique: Nirvana (mais sans Kurt Cobain, malade ce soir-là!), Korn, ou Muse pour ne citer qu'eux. Mais aujourd'hui, faire venir ce type d'artistes est devenu très compliqué, voire impossible.

Les responsables de Fri-Son expliquent cet endettement par une augmentation des charges fixes, une hausse des cachets mais aussi une modification des habitudes du public et un changement de l’écosystème des musiques actuelles.

«On ne peut plus programmer les mêmes groupes qu’à l’époque malheureusement, et ça n’est pas faute d’essayer. Toute la chaîne de booking s’est professionnalisée et est devenue un business où chacun veut gagner sa vie.»
Laura Gavillet, présidente du comité de l’association Fri-Son, dans La Liberté.

Elle explique encore que ce sont souvent des agences anglo-saxonnes qui bookent les tournées des artistes, qui décident généralement de n'accorder qu'une date ou deux à la Suisse, à Zurich et Lausanne ou Genève.

Des organisateurs qui veulent également faire payer 70 à 90 francs la place de concert, ce que refuse Fri-Son. Pourtant, la fréquentation du club fribourgeois a crû l'an dernier pour atteindre 34 757 entrées.

Des solutions recherchées

Les dirigeants s'activent en coulisses. «Nous avons réussi à obtenir des garanties financières, ce qui fait que nous pouvons poursuivre nos activités cette année, tout en jonglant avec les factures», explique Laura Gavillet au journal fribourgeois.

«A l’automne, nous allons organiser une action coup de poing pour trouver un financement exceptionnel afin d'améliorer nos liquidités et envisager l’avenir un peu plus sereinement»
Laura Gavillet, présidente du comité de l’association Fri-Son, dans La Liberté.

Et de préciser qu'il est difficile d’estimer si l’exercice en cours se soldera «par une perte, par des comptes équilibrés ou par des bénéfices.»

C’est pourquoi la structure financière de Fri-Son doit être modifiée pour sa pérennité, estime Laura Gavillet, qui note encore que le montant des subventions n’est pas suffisant pour affronter les défis actuels. Malgré la hausse de la fréquentation, les plus jeunes sont moins nombreux, un phénomène qui s’observe dans d’autres clubs. (sda/ats)

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