Genève: des avancées significatives faites dans la paix de Trump
Au terme de ses rencontres avec la délégation ukrainienne d'abord, rejointe ensuite par les conseillers à la sécurité nationale britannique, français et allemand, chef de la diplomatie américain a affirmé à la presse:
Les Etats-Unis et l'Ukraine ont toutefois fait état de discussions «productives» à Genève sur le plan de paix de Donald Trump. Dimanche soir, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andreï Yermak ont répété que «le dernier mot» reviendrait à leurs dirigeant respectif.
Il faut poursuivre le processus
Depuis la Mission des Etats-Unis où se sont tenu les discussions, Marco Rubio a refusé d'entrer dans les détails. Le document change en permanence et il faut encore finaliser dans les prochains jours et l'accord devra être soumis aux présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky. Le secrétaire d'Etat n'exclut pas que les deux dirigeants se parlent dans les prochaines heures.
Dans une courte déclaration à la presse, l'Américain a affirmé:
Le plan Trump de 28 points est disséqué point par point. A la suite de ces courtes déclarations, les participants ont continués les discussions.
Le secrétaire d'Etat a admis qu'il restait «encore du travail». De son côté, Andreï Yermak, qui avait affirmé être venu dans «un état d'esprit constructif», considère également que le dialogue a été «productif».
Les deux délégations s'étaient déjà vues de manière moins formelle, a affirmé à Keystone-ATS un responsable américain. Il parle d'un dialogue «concluant dans certains domaines».
Le texte pourraint convenir en partie
Auparavant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait écrit sur les réseaux sociaux, après les premières discussions du jour:
Mais cet optimisme a semblé ensuite être douché par une déclaration de Donald Trump qui a reproché à nouveau à Kiev son manque de «gratitude».
Le président ukrainien a réagi sur X dans la journée:
Les Javelin sont des missiles antichar de fabrication américaine que l'Ukraine a utilisés dans le conflit qui l'oppose à la Russie, depuis l'invasion de son territoire par les forces russes en février 2022.
28 points pour une sortie du conflit
Donald Trump a dévoilé cette semaine un plan de paix considéré comme reprenant largement les revendications de Moscou. Celui-ci prévoit notamment l'abandon par Kiev des territoires de l'Est du pays conquis par les soldats russes et de la Crimée, sous la coupe russe depuis plus de dix ans. L'Ukraine devrait également diminuer de moitié la taille de son armée, s'engager à ne pas rejoindre l'OTAN et organiser rapidement des élections.
Volodymyr Zelensky avait rejeté ce plan. Il avait affirmé qu'il ne «trahira jamais» son «serment de fidélité à l'Ukraine». Et il avait promis de proposer des amendements et qu'il tenterait de convaincre les Etats-Unis.
Dimanche, les Ukrainiens ont aussi rencontré à Genève les conseillers à la sécurité nationale britannique, français et allemand. Les Européens rejettent toute cession de territoire par l'Ukraine.
L'UE veut participer
Le «rôle central» de l'UE doit être «entièrement reconnu», a affirmé dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le chancelier allemand Friedrich Merz s'est lui montré circonspect sur la possibilité d'un accord sur un plan d'ici jeudi comme le souhaite le président américain. Une réunion en ligne des pays soutenant l'Ukraine est attendue pour mardi après-midi.
Volodymyr Zelensky est sous pression pour accepter de mettre un terme à la guerre, alors que les Européens refusent que Kiev capitule face à Moscou. De même, des affaires de corruption fragilisent sur le plan intérieur sa stature auprès des Ukrainiens.
A Moscou, le président russe Vladimir Poutine a lui jugé que le plan américain pouvait contribuer à «un règlement pacifique définitif» du conflit lancé en 2022. Il s'est dit prêt à une «discussion approfondie de tous les détails» du texte établi par Washington. La Russie cherche à revenir au G8 et à obtenir une levée des sanctions contre elle.
Après plus de trois ans de guerre, elle a récemment conquis de nouvelles villes et a mené des attaques dans plusieurs régions de l'ouest du pays, jusqu'à présent peu affectées. Le pays s'en prend également aux infrastructures énergétiques, de quoi faire redouter à l'ONU et aux organisations humanitaires un hiver plus ardu encore que l'année dernière pour la population. (joe/afp/ats)
