Coop accusée de vendre des fruits issus des territoires occupés par Israël
Certains fruits cultivés dans des territoires occupés par Israël sont présents dans les rayons de supermarchés helvétiques. C'est ce qu'écrit le journal Le Courrier dans une enquête parue en début de semaine.
En étudiant les codes GGN (numéros de certification agricole) figurant sur un carton vendu à la Coop, les journalistes ont retracé la provenance de certains lots jusqu’à la société Yonatan Packing and Marketing, installée sur le plateau du Golan. La localité de Yonatan ne fait pas partie du territoire israélien reconnu par la communauté internationale, et ne peut donc pas, en principe, figurer sous cette appellation sur les étiquettes.
Contactée par le journal romand, Coop affirme pourtant que son fournisseur garantit une production située «à l’intérieur du territoire internationalement reconnu d’Israël». Or, selon la liste du Département fédéral des affaires étrangères, Yonatan figure bien parmi les localités pour lesquelles l’indication «Israël» n’est pas autorisée.
Pas d'interdiction en Suisse
De son côté, Migros commercialise notamment des mangues exportées par Miriam Shoham, société détenue en partie par Mehadrin, dont certaines opérations étaient autrefois basées sur le Golan. Si ces pratiques sont contestées, elles ne sont pas interdites par la loi suisse, tant que l’étiquetage respecte les règles.
Interrogées par Le Courrier, les grandes enseignes disent respecter le cadre légal et s’appuyer sur leurs fournisseurs pour garantir la conformité des produits.
Plusieurs pays européens ont décidé d’interdire la commercialisation de biens fabriqués dans les territoires occupés par Israël. La Suisse, elle, n’a pas adopté de mesures comparables. (max)